- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
216 Joseph-César Perrin dans un pays, foroient en quelque manière compensation>>. 10 La guerre ri a done rien apporté à l'économie du Duché d'Aoste. eapplication des deux édits saignerait les contribuables puisque, à còté des 16.000 lires pour les frais de guerre, elle aurait demandé le déboursement de la somme de douze à quinze mille lires à ceux qui l'année d'avant avaient payé plus de 150 lires d'impòt, de celle de huit à neuf mille lires à ceux qui exerçaient des arts libéraux et de · celle de mille à mille deux cents lires à ceux qui tenaient des pro– priétés à ferme. Mais selon l'Intendant Saint-Réalle revenu majeur aurait été donné par les banquiers, les négociants et les marchands. «Outre un assés grand nombre de négociants en tous genres réunis à la cité, disait-il, il en est encore dans les paroisses des montagnes qui font un grand commerce en bestiaux, en peaux et en fromage et il existe dans celles de la plaine plusieurs fabriques de for et fonderies de gueuse dont l'exploitation forme aussi une branche considérable de commerce>>. 11 Ce n'était pas cependant facile connaitre la valeur des fonds de commerce, sauf pour Aoste, Verrès et Chatillon où l'on pouvait se baser sur les cottets de la taille industrielle, imposée par les Conseils respectifs pour subvenir aux dépenses locales. 12 Tout en étant con– scient qu' «il ne seroit pas aussi aisé de connoitre la consistence du com– merce qui se fait dans les autres communautés du Duché», l'lntendant envoya la lettre circulaire du deux avril, lettre qui dut laisser dans le doute et dans l'embarras les secrétaires communaux, appelés à don– ner les réponses sur l'état du commerce, autant qu'ill'était l'Inten– dant meme. Celui-ci, en effet, le 11 juillet demandait à Serravalle les «directions supérieures>> sur quelques points de l'enquete dont il igno– rait ce que ses collègues du Piémont avaient pratiqué et auxquels il ne savait pas donner une réponse stlre. IO Ibidem, f. 155•. 11 Ibidem, f. 156v-157'. 12 A ce propos, Saint-Réal écrivait: «Il est à présumer que cette taille, perçue depuis bien des années sans réclamation, aura été répartie avec connaissance de cause et dans des proportions équitables. Il est vrai que }'ai lieu de croire que les fonds indiqués dans ces cot– tets pour avoir servi de base à la cottisation de chaque particulier, y sont portés beaucoup au dessous de ce qu'ils sont réellement» (Cf. Ibidem, f. 157').
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=