- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
220 Joseph-César Perrin éconornique avait été annexée à celle de la Cité par édit du 7 octo– bre 1783 recoururent pour etre rétablis dans le droit de faire «corps de communauté à part ou de les foire jouir des avantages des marchés en fixant à la Piace de la Trinité, située audit bourg, celui des grains». 1 9 Le 27 janvier de cette année le Roi accorda «que les marchés et ventes publiques du froment, seigle, blé turc et riz à la cité d'Aoste se fassent dorénavant à la dite piace de la Trinité exclusivement à toute autre». Il chargea à cet effet l'Intendance de la Province de veiller à l' exécution de cet ordre et de faire exécuter, aux frais publics, les travaux «néces– saires et utiles pour la focilité et commodité de ce marché». Aoste possédait des rnarchés, mais dans la décennie qui nous intéresse et pour les raisons déjà exarninées ceux-ci étaient souvent dépourvus de rnarchandises. «Le Conseil informé que les grains ont absolument manqué depuis quelques semaines sur les marchés de cette ville... »; «Le Conseil informé que nonobstant les précautions énoncées... le marché de cette ville continue d'etre totalement dépourvu de grain. .. »; «ce Corps instruit publiquement que la merluche et autres commestibles communes dont on foit usage seront. . . d'un haut prix et d'une rareté assez grande, surtout ceux que l'on tire des jardins.. . >>; «eu égard à la disettte extreme des denrées et des poissons salés... >>: 20 ce ne sont là que quelques exernples de la préoccupation des adrninistra– teurs pour le rnanque de produits alirnentaires sur le rnarché de la Ville. Le Conseil ne s'arretait cependant pas à la sirnple constatation du phénornène. Il essayait d'y porter rernède. Le 27 octobre 1797, dans le but d'éviter les éventuels accaparernents, il délibéra, par exernple, d'acheter tous les grains qui à la ferrneture du rnarché ré– sulteraient invendus pour les rernettre en vente la sernaine successi– ve. Mais, convaincu que cette rnesure aurait été à peu près vaine, il décida aussi, «dans le cas où le marché se trouveroit absolument dé– pourvu de grains camme les semaines dernières... >>, de contraindre les propriétaires qui notoirernent possédaient une quantité de grains «excédante celle qui peut leur etre nécessaire pour leur usage et de leur 19 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Varia, vol. 4, p. 482. 20 A.H.R., Fonds Commune d'Aoste, Registres des Délibérations Communales; séances du 8 février, 27 octobre et 3 novembre 1797 et du 29 janvier 1799.
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