- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdOtain à la fin du XVIIJ< siècle 221 fomille, d'en porter ou foire porter sur le marché chacun pour une quantité proportionnée et relative à celle qu'un chacun retient à sa dis– position». 21 Pour la période qui nous intéresse tout le commerce de la Ville était assujetti au Règlement de Police du 22 mai 1778 qui substituait les anciens statuts du 23 septembre 1581. Le Conseil Communal exerçait une stricte surveillance sur son application et il intervenait contre toute infraction ou tout abus commis contre ses règles. Les jours du marché arrivaient en Ville les paysans cles paroisses circonvoisines «d'où vient tajJluence des denrées en }celle». 22 Le 17 dé– cembre 1790 le Conseil d'Aoste rappela que d'après les articles 35 et 36 du Règlement de Police «il est défendu aux forains de vendre au– cune denrée ni victuaille comme blé, gibiers, beurre, suif aux cabare– tiers, aubergistes, revendeurs età ceux-ci de les acheter» avant 11 heu– res du matin du l cr octobre au l cr avril et avant dix heures du l cr avril au l cr octobre «et pendant texposition de tétendard>>. 2 3 I..:igno– rance de cetre règle, la hate de rentrer chez soi ou la perspective d'un gain supérieur poussaient parfois les paysans à contrevenir à cet or– dre. Mal pour eux si les préposés à la surveillance du marché s'en apercevaient! Lamende d'un écu et la confìscation cles denrées étaient inévitables. C'est ce qui arriva à Antoine et Jean-Antoine Gontier, d'Ayma– villes, qui le 30 avril 1795 furent condamnés à cette peine pour avoir vendu à Aoste un panier de beurre avant l O heures et sans l'avoir exposé au marché. 2 4 La surveillance était aussi sévère sur les boulangers et les bou- 21 Ibidem, séance du 27 octobre 17970 Le 3 novembre successif le Conseil de Vil– le, vu que cette décision n'avait produit aucun effet et que le macché continuait d'etre dégarni du nécessaire, invita expressément 34 possesseurs de biens aptes à produire du froment, du seigle ou du màis à consigner leur production excédentaireo Il pria ensuite le Juge mage de l'arrondissement «de bien vouloir procéder à des visites domiciliaires et user de voyes de contrainteo o o aux fins de pourvoir le dit marché des grains nécessaires»o (Ibidem, séance du 3 novembre 1797)0 22 Ibidem, séance du 23 octobre 1795. 23 Ibidem, séance du 17 décembre 1790. 24 Ibidem, séance du 30 avril1795.
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