- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

222 Joseph-César Perrin chers. Les premiers devaient posséder un cachet particulier avec le– quel marquer le pain qu'ils vendaient. Les administrateurs de la Vil– le, le 21 mars 1798, ayant constaté que depuis l'éclat de la guerre plusieurs boulangers et, de façon particulière, ceux qui avaient été admis à habiter et à exercer ce mérier tout dernièrement «ont cessé de marquer leur pain et d,en consigner l'empreinte au secrétaire» ordonnè– rent de consigner dans le terme de 15 jours la marque particulière et d'en marquer le pain sous peine de deux écus selon l'art. 5 du Rè– glement de Police. En cene période plusieurs boulangers furent con– darnnés à l'arnende d'un écus pour contravention aux articles 9 et 10: Jean-Jacques Vinnard pour avoir vendu du pain avec un poids faux (il avait déclaré quatre onces au lieu cles trois réelles); Barthé– lemy Clément, Ignace Thepatis, Bernard Canova, Barthélemy Berti– nat, Barthélemy Canavesio, Jean Andruet, André Pellissier pour avoir demandé un prix supérieur à celui établi par le Conseil. 2 5 Plus grave fut la peine encourue en 1798 par Georges Forré, lo– cataire cles boucheries du Plot, pour avoir contrevenu à l'artide 28 du Règlement. Le boucher avait fermé sa boutique «le 29 du mois de mars dernier, le six et treize du courant, jours particulièrement destinés pour le debit de la viande». Il fut condarnné à 15 jours de prison et . privé pendant six mois de l'exercice de la boucherie. 26 Séverité cles temps passés! Mais il ne faut pas oublier que l'on était aussi en temps de guerre. Les boulangers et les bouchers camme tous les autres com– merçants, les artisans, les traiteurs, aubergistes, cabaretiers, etc., étaient tenus à piacer une enseigne pour indiquer leur activité. C' était le Conseil qui, d'après l'art. 64 du Règlement, en accordait la permission. Ainsi, par esemple, par délibération du 19 aout 1789' Jean-Baptiste-Joseph-Vincent Ricauda, faiseur et ajusteur de poids, 2 5 Ibidem, séances du 27 octobre 1797, du 21 mars 1798, du 5 mai 1798. 2 6 Ibidem, séances du 11, 18 et 25 avril 1798. Le boucher Forré se présenta vo– lontairement aux prisons royales pour subir sa peine. D'ici il recourut au Conseil pour obtenir son élargissement sous l'offre de continuer l'exercice de la boucherie et de se soumettre dans le futur aux ordres de l'administration communale «à laquelle il foit des excuses sur ses manquemens». Le Conseil repoussa la requete et il ordonna d'appli– quer la sentence.

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