- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce va!dOtain à la fin du XVI//' siècle 223 obtint la permission de <piacer au-dessus de la boutique qu'il habite, au dessus de la Croix de Ville, une enseigne désignant son nom et sa profession... à charge de piacer la dite enseigne au moins à dix pieds au dessus du pavé et de la coller comme un tableau contre la muraille».27 Le Conseil surveillait surtout les hòteliers et cela pour des rai– sons évidentes. Le 9 février 1791 il avait ordonné aux au:bergistes et cabaretiers de placèr leur enseigne. Trois ans plus tard il revint sur cet argument. 28 Le chevalier De Selve, commandant du Duché, s'était plaint que les voyageurs qui venaient en ville, souvent ne trouvaient pas d'auberges pour se loger car plusieurs hòteliers avaient enlevé leur enseigne. Le 6 aout 1794 les conseillers, <pour parer à cet inconvenient et à celui que plusieurs vendent du vin en de– tail sans avoir enseigne et qui, en ayant une, l'ont variée ou en ont placé de nouvelles sans !es avoir consigné à cette ville», ordonnèrent au secrétaire communal de faire publier un manifeste. Le Conseil voulait «que tous !es traiteurs, aubergistes, cabaretiers et vendeurs de vin de cette ville et feaux bourgs adjacens ayent à, dans le terme de quinze jours dès la publication du dit manifeste, mettre cha– cun une enseigne, distinctes !es unes des autres et honnetes, en maniere de placard et non pas par le moyen de bras/ 9 et à donner aux jours et lieux.fixéspar le dit manifeste, entre !es mains du dit secretaire la consi– gne de leur enseigne respective, en ordonnant de meme à tous !es dits traiteurs, aubergistes, cabaretiers et vendeurs de vin de, lorsqu'ils cesse– ront de foire leur commerce respectif, foire la consigne du jour de la ces– sation de l'exercice, à peine d'etre obligés à la continuation du trafic à forme du cotet». Evidemment le Conseil de Ville essayait de mettre un peu d'or– dre dans un secteur qui à cause de la guerre, de la présence des trou– pes et du grand nombre d' étra~gers attirés par celles-ci était en forte 27 Ibidem, séance du 19 aout 1789. 2s Ibidem, séances du 9 février 1791 et du 6 aout 1794. 29 Cette mesure était dictée par des raisons de viabilité. Des enseignes suspendues ou tenues par des potences, avançant sur !es rues, auraient encombré celles-ci rendant difficile et périlleux le passage des chariots et des montures.
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