- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce valdOtain à la fin du XVI/P siècle 225 sur de faire fortune. Un malheur, un pillage, un accident, un voi pouvaient renverser le sort d'un commerçant. Ce fut, par exemple, le cas des boulangers Jean-Baptiste Cha– bord (de Sallanches) et Thomas Perona. Le premier avait été autori– sé à ouvrir une boulangerie et patisserie le 3 février 1794. Au mois de juin de l'année successive il recourut au Conseil pour erre exempté du paiement de la taille industrielle parce qu'il avait fermé boutique pour «défout de moyen et de fond et de la longue maladie». 32 Le Conseil accepta cette demande, comme il fut favorable à la re– quete avancée en décembre 1796 par Thomas Perona d'erre dispen– sé de l'impòt de vingt lires du pour les droits de banalité du four et de cinq lires pour la taille industrielle. Emigré à Aoste depuis Spra– corsano (Ivrée) ce Perona obtint le permis d'y habiter et d'y exercer son métier de boulanger en novembre 1794. Il ouvrit la boulangerie au mais de juin 179 5, mais à la fin du mais d' avril 1796 il dut ces– ser san activité. La fermeture de sa boutique et de san commerce avait été causée <<par un vol considerable qu'il a soujfert en avril der– nier, !eque! lui a enlevé radicalement les moyens et focultés de les conti– nuer, ainsi que de foire foce aux sommes dont illagit». 33 Parfois la cessation d'une activité commerciale était due à la malhonneteté du gérant. Au mais de mars 1794 le Conseil d'Aoste avait loué les boucheries communales de Vaudan et de Pontel à Do– minique Pinchiareul, de Valperga (Ivrée), pour le prix annuel de 325 lires et 5 sols. Pour des raisons qui nous sont inconnues, le bou– cher s'enfuit aussitòt, laissant éberlués les adminisrrateurs commu– naux qui cette fois passèrent le bail des boucheries à un Valdòtain, Oyen Buil.34 En cas de nouvelle friponnerie celui-ci pouvait au moins erre traduit devant le juge! Ce ne fut pas le cas. Ce serait cependant difficile de suivre la bonne ou la mauvaise fortune de tous les nouveaux commerçants qui dans l'espace de dix ans élevèrent enseigne dans une rue d'Aoste. En effet de juillet 1789 32 A.H .R., Fonds Commune d'Aoste, Délibérations Communales, séances du 3 fé– vrier 1794 et du l Ojuin 1795. 33 Ibidem, séances du 12 novembre 1794 et du 21 décembre 1795. 34 Ibidem, séances du 19 mars 1794 et du 30 avril 1795.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=