- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce va!dOtain à la fin du XVIII' siècle 233 taient.4 2 La Ville ne pouvait ainsi percevoir le droit de quatre deniers la livre de viande et ce fait causait «Un déchec très considerable capable meme à foire cesser en tout ou au moins en grande partie» l'activité de ses trois boucheries. Parfois c'étaient aussi les immigrés. 43 Certain Pierre Lard, établi à Aoste avec sa famille, «tenait boutique ouverte chez le sieur Antoine-]oseph Cocco quoiqu'il ne conste point qu'il en ait obtenu la permission prescrite». Le Conseil qui entre autres avait reçu cles plaintes sur la probité de cet homme lui imposa «de vider avec toute sa fomille le territoire de cette ville dans le terme péremptoire de trois jours» et il lui infligea une amende de vingt lires. Aoste, petite ville de campagne, possédait autour d'elle et meme dans son enceinte prés et champs, 44 vergers et jardins potagers que ses habitants, agriculteurs en grande majorité, cultivaient. Ses ci– toyens produisaient clone en partie les denrées, surtout alimentaires, dont ils avaient besoin. Cela limitait la nécessité d'importer plu– sieurs produits. Mais Aoste était aussi la capitale du Duché et ville de frontière et de passage. Elle devait clone nourrir aussi cles bouches qui ne pro– duisaient pas. De plus, à la fin du XVJIIe siècle, «le séjour des troupes ayant attiré en cette ville quantité d'étrangers et de forains qui se sont fixé en jcelle», les besoins de denrées de divers genres ne pouvaient qu'augmenter. Cela explique pourquoi la ville possédait un assez bon nombre de commerçants et une certaine activité dans le secteur. Il s'agissait évidemment surtout d'un commerce tourné vers la restauration, l' alimentation et les objets de première nécessité. La balance com– merciale de la ville voyait certainement primer les importations: céréales, vin, épices, draps et toiles, fa.lences, livres, etc. Nos com- 42 Ibidem, séance du 26 juin 1793. 43 Ibidem, séance du 11 mars 1795. « En 1794 le Conseil d'Aoste affirmait qu'il y avait disette de foin «rière le terri– toire de cette ville dans !eque/ quantité de terrain en pré a été reduit en champ depuis lon– gues années». Cette transformation avait certainement été opérée pour cultiver !es céréales dont la ville et le Duché avaient besoin. (Ibidem, séance du 10 octobre 1794).
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