- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
238 Joseph-César Perrin tent à Cogne les produits de l'élevage qu'ils revendent hors des con– fìns de la commune. 48 Lexportation concerne surtout le bétail gros et menu, le fromage, le gruyère, le beurre, les peaux. Plusieurs d'eux importent par contre du vin, de l'eau-de-vie, du froment et du mals, des liqueurs, du café, de la cassonade. Un mercier, originaire cepen– dant de Tignes, y revend des tissus, de la toilerie, des rubans. La présence des ouvriers qui travaillent dans les mines de fer sourient l'ouverture de quatre tabarets et le travail de quelques salpetriers. La moyenne des fonds de commerce de Cogne est assez élevée par rapport à d'autres communes rurales: 788 lires en 1797; mais el– le était de 1.000 lires en 1795. Parmi les communes rurales des val– lées latérales Cogne occupe donc certainement la première piace. Dans l'ensemble de la Vallée ce sont naturellement les commu– nes situées dans le sillon centrai qui ont les commerces les plus ac– tifs. Mais là aussi il y a une grande différence. Tandis que dans les communautés de la rive gauche de la Doire le commerce a de l'es– sor, dans celles de la rive droite il est complètement absent. De Villeneuve en bas, seulement Aymavilles (chaux, veaux, gruyère, cuirs et deux fabriques), Fénis (minéral de cuivre, grains et bétail, sept négociants en vin et trois cabaretiers), Pontey (gros et menu bétail, charbon et une fabrique) et Hone (une fabrique et un négociant en vin) font de l'activité commerciale. Dans toutes les au– tres le commerce fait défaur. Cette carence s'explique aisément par le manque d'une roure chariotable sur la rive droite. C'est en effet sur la rive opposée que serpente la roure provincia- 48 En 1799, dans un moment où !es denrées alimentaires sur !es marchés d'Aoste étaient devenues extremement rares, le cognein Pierre-Victor Guichardaz, marchand en gruyère, fit un accord avec !es administrateurs de cette ville pour son ravitaille– ment. Guichardaz s'offrir d'en refournir le marché, tous !es lundis, d'une «Certaine quantité de beurre et de fromage qu'il acheteroit à Cogne» pour la revendre dans la capi– tale. Le marchand demandait cependant que la distribution en détail soit faite par des responsables de la Ville. Pour éviter «!es monopoles et accaparemem qui arrivent souvent aux con.fim de san territoire» et pour pouvoir fournir à chaque individu une quantité de produits proportionnée à ses besoins, le Conseil communal d'Aoste accepta la pro– position de Guichardaz. Dans le but de perfectionner l'accord, il délégua le président Chantel et le conseiller J.-B. Pignet pour concorder le prix des denrées.
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