- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

240 Joseph-César Perrin ou métiers dans le but d'augmenter les sources de richesse de la ré– gton. · Le nombre extraordinaire de cabarets (huit en 1795, quatre plus deux débits de vin en détail en 1797), les trois boulangeries, la char– cuterie et la boucherie et les autres magasins de denrées, de fruits, de draperie et toilerie, de quincaillerie, de grains qui se sont établis à Bard semblent etre mal proportionnés aux nécessités réelles de la population de la commune qui au recensement de 1782 n'avait compté que 260 iìmes. Evidemment leur présence est due aux trou– pes de garnison établies au fort. Si Arnad n'a qu'un cabaret et boulangerie -les revenus du four à gueuse, conduit par Allasia, sortent du pays - par contre Verrès est un autre centre très important. Lon y voit quatorze cabaretiers, deux cafetiers et un aubergiste en 1795. C'est l'effet de la fonderie de gueuse et de fer et de l'usine de cannes de fer de Pantaléon Bich qui emploient un bon nombre d'ouvriers. Mais la commune a aussi plusieurs autres activités: cinq boulangeries, deux boucheries, deux pharmacies, une tannerie et des magasins de draperie, quincaillerie, grains et farine, etc. qui démontrent l'importance de ce bourg com– merciai. Au-dessus de la montée de Montjovet et jusqu'à Nus s'ouvre un territoire où le commerce est bien développé. Deux communes, évi– demment, l'emportent: Saint~Vincent et Cha.tillon. La première localité, devenue depuis peu de temps une station thermale, possède trois auberges, quatre cabarets, trois boucheries et bien neuf boulangeries. D'autres magasins s'y ajoutent pour les grains, les draps, la quincaille, l'eau-de-vie et vin en détail, le bois. Six négociants commercent en veaux et vaches. Trois d'entre eux achètent et revendent aussi des mules et des chevaux. Sept particu– liers vendent annuellement de deux à six charges de vin de leur cru. Chatillon est certainement le bourg le plus riche, après Aoste. Son commerce y est varié et abondant. Trois aubergistes, seize caba– retiers (en 1795), plusieurs négociants en vin, fromage, bétail, grains, deux fabricants et marchands de fer, quatre tanneurs, cha– moiseurs et négociants en cuirs, deux cordonniers, trois tisserands,

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