- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

Le commerce va!dOtain à la fin du XVIII• siècle 241 un épicier, un apothicaire, un armurier, à coté d'une longue série d'artisans (clouriers, verriers, tailleurs, menuisiers, forgerons, po– tiers, tourneurs, etc.) qui vendent leurs marchandises, font la riches– se de cette commune. La commune limitrophe, Chambave, a six cabaretiers, un regrat– tier, deux bouchers et deux boulangers, un drapier et quincaillier. Mais elle se caractérise surtout pas ses six marchands en vin. Cela n'est pas étonnant si l'on pense que l'excellent muscat de Chambave était exporté vers le Piémont. Le commerce languir par contre à Verrayes, Nus et Quart. La Haute Vallée, malgré la présence de la route qui relie Aoste à la Savoie, n'est pas beaucoup favorisée. Les communes de Saint– Pierre (l cabaretier, l boucher et 3 drapiers-quincailliers), de Saint– Nicolas, de Villeneuve (l drapier-quincaillier), d'Arvier (fabrique de fer) et d'Avise se distinguent surtout par leurs commerces en froma– ge et gruyère exercés par dix commerçants. Quant au Valdigne c'est Courmayeur qui l'emporte. Il y a bien quelques petits cabarets à La Salle, cles vendeurs de fromages à La Thuile, un drapier, un négociant en bétail gros et menu et quatre marchands de fromage à Morgex. Mais c'est à Courmayeur que se concentre le gros de l'activité commerciale de cette zone. A coté de deux gros marchands en draps, étoffes, toiles fìnes, quincaillerie, produits alimentaires et peaux et de six négociants détaillants ou grossistes de vin, pain blanc, eau-de-vie, beurre, petit fromage et gruyère, cette commune énumère cinq aubergistes. Ce nombre est certainement dù à la renommée cles eaux minérales de cette localité qui attirent à Courmayeur plusieurs personnes pendant les mois de juillet et d 'aoùr.so Ce regard rapide montre cles différences assez nettes à l'intérieur du Duché par groupes de communes. Seulement la Basse et la so En 1787 le Conseil des Commis fìt appeler le médecin Barbier et il lui proposa "de se rendre journallièrement assidu, reciproquement à Counnayeur et à Pré-Saint-Di– dier, pour le besoin de ceux qui se rendent aux eaux et aux bains pendant /es mois de juil– let et aout». Le médecin accepta l'offre moyennam le traitement de 50 lires. (Cf. A.H.R., Fonds Ville d'Aoste, Registres du Pays, vol. XXXIX, séance du 16 juin 1787).

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