- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
Le commerce valdOtain à la fin du XVIII• siècle 261 AYMAVILLES 1795 Monsieur En m'aquittant de la confiance dont j'ai été honoré par votre circu– laire du second du courant, jose, Monsieur, vous assurer fidelement que dans la paroisse de jovensan, d,où je connais l'industrie et les moyens, il ny a personne qui exerce negoce ou commerce ni etre en relation avec quelqu,un dans les genres marqués. Quant a celle des Aimavilles je ne pourrois decliner que le taneur Balthazard Pevret qui emplette des cuirs et les prepare pour le debit; et je pense que le fond qu,il employe annuellement peut monterà E 500. Il y a deux fobriques où ton exploite la miniere du fer pendant une petite partie de l'année, l'une à Viaye, exercée par le sieur marchand Ruffier et associés, et l'autre dans la plaine par le sieur Barthelemi Ger– vason doù ton ne peut etre instruit du produit qu,ils retirent ni des fonds qu,ils y jettent. ]ean Pantaleon feu Pantaleon Bochet retirera environ annuellement E l. 000 de la vente de la gruyere provenante de ses montagne$, mais il ne passe pas pour en acheter du tiers. Antoine Sulpice Gontier, dit Chenaberta, commerçant aux environs sur les veaux non sevrés pour les revendre à la Cité et aux marchands piemontois jettera apeuprés 7 ou 800 E annuellement, mais il ne les paye aux particuliers qu'apres la révente et du produit qu,il en a retiré. ]e suis d'avis qu,il employe ce beneflce a acheter des biens dont il régorge deja. ]e ne suspecte point de lucre plusieurs pauvres particuliers de joven– san et des Aimavilles qui vendent de la chaux, les connaissant tous sans fonds, puisqu,ils achetent toujours le bois pour la cuisson a credit et ne le payent qu'apres qu,ils se sont acheté du pain. Et c'est ce que j'ai pu puiser tant de topinion commune que de la sincerité des confidents. Et suis très profondement, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur Ce 8 avril1795. Montrosset secrétaire.
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