- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

312 Joseph-César Perrin que ces années passées ]ean Antoine Laurent Favre à feu ]oseph et ]ean Pierre à feu ]ean ]oseph Riall de ce lieu, achetoient des veaux gras à credit et les alloient vendre tant à Yvrée qu'à Bielle, lequel négoce ils ont cessé de continuer depuis environ une année, attendu que se sont intro– duit dans ce climat plusieurs négotiants piémontois et valdaostains qui les ont encheris et qui les payoient argent comptant à chaque particulier de qui ils les achetoient. En declarant aussy qu'il y a sur le lieu quelque cabaret soit gargotte où l'on vend quelque peu de vin à proportion qu'on l'achete sans y em– ployer un fond foce et qu'il y a quelques particuliers qui possedent des montagnes qui leur appartiennent et y font fromages et beurres dont ils vendent le surplus de ce qu'ils n'ont nécessaire pour l'usage de leur fa– mille à des Issimiens et autres qui les portent à revendre à la Vallée d'Andour, Bielle et ailleurs. Quant à la communauté de La Trinité de Gressoney je declare que je n'ai apperçu aucune espece de négoce que ce soit saufque Pierre Mon– terin, ]ean Mare Thedy, ]ean Gilles Thedy, ]oseph Antoine Noir et en– core quelqu'autres particuliers achetent separement par intervalle et ou pas presque toutes les années des brebis et moutons au printemps pour charger leurs respectives montagnes qu'ils y possedent par proprieté et les revendent en automne avec la laine en vallée de Seizia, Piemont et cette province, après avoir prélévé cette quantité qui leur est nécessaire pour leur boucherie annuelle et y font aussy fromages et beure, ci par là, qu'ils vendent ainsy et comme sus pour en acheter du grain. Dans cet etat des choses je me fois l'honneur de vous transmettre, Monsieur, la presente pour vous y conformer et l'examiner pour, en cas de manquement, après vos ulterieures instructions, le tout ou en partie, rectifier que je m'offre d'executer aussitost; et je ne manquerai de vous transmettre au plutost possible la consigne des rentes pour la cavalcade qui me donne de difficulté pour me l'aprouver. Et ose continuer de re– commander à votre zèle et foveurs ordinaires cellui qui a l'honneur d'etre avec très profond respect et parfaite soumission, Monsieur, votre très h1:tmble, très obeissant et soumis serviteur. Gressoney le 18 avril1795 J B. Curtaz notaire.

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