- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

388 Emanuela Lagnier circonstance (O rex Fridrice et Romanorum rex indite), dédiés à ces empereurs, peuvent remonter aux années 1430-1434. Parmi les 11 pièces de Grossin, 8 sont cles unica dans notre ma– nuscrit. Originaire du diocèse de Sens, Etienne Grossin,5 dont on ne possède aucun renseignement sur la date de naissance, figure dans la liste cles clercs de l'église de St Merri à Paris en 1418 et de Notre– Darne (de cette ville) en 1421. Parmi ses compositions, le Codex XV nous transmet le Kyrie, le Credo et le Gloria d'une messe dénommée «Trompetta», vraisemblablement à cause de son caractère mélodi– que, de remarquable originalité, tout à fait analogue au style de la . . mustque pour cmvres. Les oeuvres de Gilles Binchois 6 occupent les sections centrales de notre source. Né vers 1400 à Mons, où il reçut une formation musicale à la cour de Guillaume N de Hainaut, dont son père était le secrétaire, Binchois fu t d'abord soldat, et ensuite pretre. La très rare documentation sur sa vie et son activité nous permettent tout 5 Bibliographie générale concernant Etienne Grossin: A. PIRRO, La musique à Paris sous le règne de Charles Vl (1380-1422), Strasbourg, 1930, 1958, p. 33; G. DE VAN, «A Recently Discovered Source of Early Fifteenth-Century Polyphonic Music», in MD, 1948; H. BESSELER, <<Die Entstehung der Posaune>>, AcM, XXII, 1950, p. 13; F. L. HARRISON, Music in Medieval Britain, Oxford, 1958; K. VoN FISCHER, «Neue Quel– len zur Music des 13, 14. und 15]ahrhunderts», AcM, XXXVI, 1964, p. 95. 6 Bibliographie générale concernant Gilles Binchois: E. CLOSSON, L'origine de G. B., in RMI, 1924; H. BESSELER, Die Musik des Mittelalters und der Renaissance, Post– darn, 1928; J. MAru:x, Les musiciens de la cour de Bourgogne au X\H siècle, Parigi, 1937; Io., Histoire de la musique et des musiciens de la cour de Bourgogne sous le règne de Phi– lippe le Bon (1420-67), Strasburg, 1939; CH. VAN DEN BORREN, Études sur le XV< siè– cle musica~ Anvers, 1941; H. BESSELER, Bourdon und Faux Bourdon, Leipzig, 1950; W. REHM, Das Chansonwerk von G. B., Diss, Fribourg in B., 1952; W. FREI, Weltlich undgeistlich. Ein Gedenkwort zum 500. Todestag von G. B., in SMZ, 1961; A. PARRIS, The sacred WOrks ofG. B., Diss, Ann Arbor, 1965; M. PICKER, Cantusfirmus in B's «Files à Marier», in JAMS, 1965; E. L. KmTICK, The Chansonnier cordiforme, ibid., 1967; E. SOUTHERN, Foreign Music in German Manuscripts ofthe 15th Century, ibid., 1968; R. F. STEELMAN, Harmony in the Early English Carols a comparison with Conti– nentalpractices, Diss., North Carolina, 1969; E. Sat.JTHERN, El Escoria~ Monastery Li– brary, Ms. IV2. 24, in MD, 1969; K. A. INGALL, The «Rondeaux» ofG. B., Diss., New England Cons. of Music, 1973; R. B. LENAERTS, Bermerkungen uber ]ohannes Oche– ghem und sein Kompositionssti~ in Festschrift W Boetticher, Berlin, 1974; M. SCHULER, Neues zur Biographie von G. B., in AfMw, 1976; D. FALLOWS, in GROVE. (Cf. Dizio– nario Enciclopedico della Musica e dei Musicisti, UTET, Torino, 1985, I).