- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

430 Lucienne Landi en premier lieu, et aimant aussi fouiller les anciens documents de la famille, je me suis fait une idée de la vie des femmes de chez nous. Et c'est cette idée qui est à la base de ma causerie de ce jour. Je vois encore grand-mère assise dans son fauteuil chez son fìls à Martigny (6& elle passa les quatorze dernières années de sa vie) et moi-meme à ses pieds, sur une petite chaise, qui l'interrogeais sur ses souvenirs. Je vivais avec elle les joies, les chagrins et les préaccu– pations que lui avaient dannés ses dauze enfants ainsi que la cin– quantaine de ses petits-enfants... Un jaur, une de mes cousines, mon ainée de quelques années, ayant écauté avec mai lui demanda: - Grand mère, si cela était passible, est-ce que vous recommen- ceriez votre vie? Et elle de répandre: - Oui, avec man Jean, cela a été une belle vie. Il y a quelques décennies que les féministes s'appliquent à libérer les femmes de ce genre de belle vie. C'est probablement parce que elles n'ant pas taut campris! Bien sur, chacun dait vivre dans san temps et la vie de ma grand-mère serait impensable de nos jaurs. Mais ce que je veux dire moi, c'est qu'elle n'a pas été malheureuse, bien au cantraire, si de langues années après la mart du rude Walser qu'était san Jean elle naus a dit que les cinquante-quatre ans passés avec lui avaient constitué une belle vie. Vayans-les un peu de près ces femmes tss1miennes. D'abard physiquement. Elles sont blondes ou chatain clair, aux grands yeux gris ou bleus et de taille élancée, en principe. Leur partement est des plus élégants. Je pense que cela leur vient de l'habitude de porter des fardeaux sur la tete. Elles sont, en effet, à meme de parter de lourds paids à l'aide de leurs paillèts. (Ce terme indique un coussin rectan– gulaire faurré de paille qui tient à leur front par une bride et qui s'appuie sur leur nuque et leurs épaules en pralangeant la partie sammitale de leur crine....Les madernes mannequins s'y seraient– elles inspiré lorsqu'elles apprennent à marcher en portant de laurds livres en équilibre sur le chef en vue d'augmenter la nablesse de leur démarche?).

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