- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
La femme dans la culture issimienne .439 Grandeur dans cette paroisse, autant et plus est'il aujourdnui tracassé par son pasteur qui veut absolumet que le sexe porte son voile étendu et non noué comme jusqu'ici. Cette nouveauté violentée sous divers rap– ports par M le Curé, depuis votre départ, a agité et agite toutte la pa– rotsse. Les hommes ne veulent nullement permettre à leurs femmes ce changement, les peres et les meres à leur tour refosent de consentir à cet– te nouvelle mode pour leurs filles. Don ne peut absolument pas présumer que ce soit une insinuation expresse de Sa Grandeur comme M le Curé taime dire et répeter en chaire: tout est en combustion contre lui et les fomilles touttes en dissen– sion entr'elles. Si tel donc a été le désir de Monseigneur, qu'il veuille bien, par un ejfet de sa bonte paterne/le, tollérer le meme usage, qui na eu jusqu'ici rien de vil et si ce n'est qu'une violence capricieuse du pas– teur, qu'on l'oblige à se conformer a tevangile de st. ]ean chapitre l O. Telles étant les supplications des soussignés organes les plus véridi– ques et les plus augustes de la piété filiale, témoins de la reconnaissance et de la vertu, qui feront de concert avec les peres et meres apprendre dès le berceau à leurs enfonts des cantiques à votre gloire, aux fins dobtenir de sa Grandeur le souhait tant désiré de ditte répression accompagnée de sa bénédiction pastorale, ils se prosternent a vos pieds en toutte humilité et confiance et ont souscrit à Issime le secondjuin 1820. J'ignore ce qui s'est passé par la suite entre Mgr l'Eveque Au– briot de la Palme et le Curé Chincheré... ce que je sais, c'est que le femmes ont continué de porter leur tukellji noué sur la nuque com– me cela plaisait à leurs maris et à leurs pères. Je vois encore ma grand-mère tout occupée devant le miroir à ajuster les bandeaux de sa coiffure qui pointaient du foulard bien noué en tukellji... et cela à l'age de quatre-vingts ans meme révolus ... ! Et ici se termine ma causerie. Je sais bien que nombre d'argu– ments auraient mérité d'etre approfondis. Que d'aurres plus quali– fìés que moi relèvent le défì! Je pense que ce qui compte c'est de donner un commencement... !
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