- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991

ROBERT .AMIET, Missale Augusta– num, tomes Icr et II (MLEA, VII-IX), Aoste, Industrie Grafi– che Musumeci, 1986. Une autre pièce fondamentale, unique en son genre, vient d'etre ajoutée à l'édifìce, véritable monu– mentum aere perennius que M. l'Abbé Robert Amiet, des Facultés Catholiques de Lyon, est en train de parachever. Il nous avait promis, pour ses Monumenta Liturgica Ec– clesiae Augustanae, dix volumes et voilà que, d'un coup, il nous fait cadeau du VIIIc et du JXc conte– nant, sous le titre de Missale Augus– tanum, l'édition synthétique en deux tomes de 22 missels du diocè– se d'Aoste des XJc-XVJc siècles. Robert Amiet avait commencé l'analyse des missels valdòtains, en vue d'en faire l'édition, dès 1973, c'est-à-dire deux ans après sa prise de contact avec notre Vallée, surve– nue en 1971 sur invitation de M. le Pr Lin Colliard. Entre-temps, son attention s'étant dirigée vers l'achèvement du Repertorium (MLEA, I, II, VII) et les éditions du Pontifica/e Augustanum (MLEA, III), de l'Ordinaire de la Cathédrale (MLEA, IV) et du Processionale Augustanum (MLEA, V, Vl), le tra– vai! autour du Missale n'a pu etre repris qu'en 1984 et aujourd'hui M. l'Abbé Amiet a «le très grand plaisir d'offrir aux liturgistes, aux érudits, aux savants et aux histo– riens la présente édition synthéti– que». Partagée en cinq parties, à savoir le temporal (229 formulaires), le sanctoral (302 formulaires), les communs (44 formulaires), les messes votives (119 formulaires) et celles des défunts (29 formulaires), cette édition nous dévoile un maté– riel liturgique montant à 1497 prières sacerdotales, 811 chants différents et 677 péricopes scriptu– raires soit 2985 éléments répartis en 6345 pièces. Dans l'avant-pro– pos de son ouvrage, M. Amiet met à contribution sa verve etincelante, sa science profonde et son ironie piquante pour respectivement òter toute lourdeur à une matière érudi– te- en esquissant entre autres une brève histoire de la liturgie - révé– ler les trésors cachés de l' ancien rit valdòtain et contrer les inévitables attaques des cuistres au tempéra– ment atrabilaire ou hypocondria– que atteints de jaunisse.