- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1991
86 Joseph-César Perrin vité de la Société de la Flore et de son Bulletin et de l'Augusta Praeto– ria plus tard. Des écrivains tels que Louis Vescoz, Humbert Monte– rin, Joseph Capra, Joseph Henry ou Jules Bracherei ont dignement illustré cette discipline. Ces memes auteurs et d'autres eneore se sont souvent penchés sur les différentes branches de l'histoire natu– relle et done aussi sur l'économie. Mais en général leurs articles ont toujours analysé la situation économique contemporaine; rarement ces recherches sont descendues au-delà de la moitié du siècle der– mer. Contrairement done à ce qui s'est passé pour l'étude de l'histoire politique ou de la culture valdòtaine - où des oeuvres de grande envergure ont vu le jour et nous ont donné des tableaux complets et exhaustifs - pour ce qui concerne l'histoire économique et sociale il nous manque une étude sérieuse et approfondie s'étendant à lon– gueur de siècles. Meme le grandement appréciable livre du profes– seur Bernard Janin, Une région alpine originale: Le Vttl d'Aoste - Tradition et renouveau, qui constitue certainement l'oeuvre la plus complète et imposante de géographie politique et économique du Val d'Aoste, n'a pu donner que des indications sommaires pour la période qui a précédé 1861. Cela a été diì à l'absence de mono– graphies particulières en cette matière, absence que M. Janin meme a très justement défìnie le «black-out total sur l'histoire économique et sociale». Il serait donc souhaitable que l'on puisse combler cette grave la– cune et que les érudits valdòtains dorénavant s'orientent avec pas– sion aussi vers l'étude de cette discipline qui ne pourra que mieux faire conna!tre notre civilisation et notre particularisme de peuple al p in. La tache est certainement lourde, mais elle n'est pas impossible. En effet les sources pour l'étude d~ l'économie valdòtaine, dans ses aspects principaux tout au moins - agriculture, industrie et com– merce - ne manquent pas dans nos archives. J' affirmerais meme qu'elles sont surabondantes. Les archives seigneuriales ou commu– nales, les archives des communautés religieuses et celles .du Conseil des Commis foisonnent de documents, à partir des XII•-XIII• siè-
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