- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

La correspondance étrangère d'Antoine-François Passerin d'Entrèves l 03 nation des chanoines du Chapitre de la Cathédrale, tandis que celles envoyées par le Cardinal Lambertini nous permettent de comprendre la difficulté de l'enrreprise. Il est done inréressant de souligner l'in– croyable concurrence qui se développait aurour d'une piace vacante. A la base d'une telle concurrence il y avait aussi, et peut-etre surtout, 9-es motifs d' ordre économique, les canonicats étant rétribués par une penswn. C'est dans ce contexte qu'il faut done situer l'espoir de l'abbé Guillaume-Emmanuel-Elzéar Passerin d'Entrèves d'obtenir une piace parmi les Chanoines de la Cathédrale d'Aoste et en tout cas de par– courir une certaine carrière, mais qu'il faut aussi situer les demandes d'Anroine-François d'Entrèves en faveur d'autres religieux valdòtains, pretres ou soeurs. Le Chapitre de la Cathédrale était autrefois composé de vingt-et– un chanoines et, après 1721, de vingt-deux. Parmi ces chanoines il y avait un «théologal», un pénitencier, un sacristain et un «mistral». On conférait en général une plus grande dignité au chanoine «théologal» qu'aux autres, bien qu'il était au meme rang qu'eux. Lélection et la nominatin cles chanoines de la Cathédrale d'Aoste étaient jadis partagées entre la Cour de Rome, !es Eveques et le Cha– pitre. Le premier mois de chaque saison était réservé au Pape, le second aux Eveques et le troisième au Chapitre qui avait le droit de nommer les chanoines en remplacement de ceux qui venaient à vaquer pendant !es mois de mars, de juin, de septembre et de décem– bre de chaque année. Mais l'éveque Bailly céda à Rome !es quatre mois apparrenant aux Eveques, qui étaient ceux de février, de mai, d'aout et de novembre, pour avoir le droit de nomination dans !es cures de son diocèse. Pourtant à l'époque qui nous intéresse Rome avait à disposition !es deux tiers de l'année pour pourvoir aux vacan– ces des canonicats du diocèse et cles églises d'Aoste. 9 Ainsi on peut comprendre dans quelle mesure la nomination des chanoines ne représenrait pas un événement rout à fait simple et 9 J. B. DE TILLIER, Historique de la Vallée d'Aoste, Aoste 1966, p. 132 et suivantes.

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