- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

110 Pierre Passerin d'Entrèves suis jàché d'ètre dans le cas de vous dire[. ..} que vous avés mal interpreté mon silence sur celle, que vous m'avés precedemment écrite, afin de pou– voir aller avec l'agrément du Roi a Boulogne, puisque S.M. à des motifi particuliers pour ne point vous l'accorder quanta present». Et en considérant le souci de d'Enrrèves, le marquis d'Ormea s'empresse de le tranquilliser: «Monsieur, ]e ne vois point de difficulté que vous ne puissies maintenir votre correspondance de lettres a Boulogne avec Monseigneur le Cardinal Lambertini, étant Jort éloigné de croire que vous soyés jamais capable d'en abuser. ]e souhaite vivement que vous en tiries tous les avantages, que vous pouvés esperer en faveur de votre famille, et des occasions de vous prouver solidement que je suis avec une estime particuliere». Il faut dire que le souci d'Anroine-François de pouvoir continuer à correspondre avec l'étranger était en réalité bien justifié. Quelques années plus tard, en 1741, il sera envoyé par le Marquis d'Ormea en exil pour quelques mois à Verceil, probablement pour avoir trop abusé de la liberté. Et alors il faur se rappeler à ce propos ce que Ludovico Muratori écrivait à d'Aguirre lors de sa décision d'aban– donner le service du Roi de Sardaigne: «Solamente il vedersi impedito il commerzio letterario e intercette le lettere, basta per dire l'addio a quel cielo, eper correre verso altri paesi di libertà. Troppo è misterioso, troppo delicato, troppo agitato da tempeste il paese, che ella ha abbandonato. Io non vi sarei stato un momento; ché l'uomo saggio non può trovarsi se non sempre scontento in paese, dove s'incontrano tanti venti contrari, e si sta continuamente in pericolo di cadere»! Antoine-François obtiendra par contre, en 1750, quand les diffé– rends avec la Cour de Sardaigne seront réglés et sa position person– nelle renforcée, l'autorisation de se rendre à Rome pour l'Année Sainte, mais ses conditions physiques ne le lui permettront pas. Le deuxième aspect qui ressorr de la correspondence d'Antoine– François d'Enrrèves a rrait aux événements romains de cetre période surtout en ce qui concerne la papauté et nous semble parriculière– ment vivant et plein d'esprit. En ce qui concerne le Gouvernement du Sainr-Siège, ce sont cinq Papes qui se succèdent dans une période relativement brève. Lepre-

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