- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994
116 Pierre Passerin d'Emrèves Dictionnaire dans la rubrique cles Plantes vulnéraires, nous informe qu'elles son t «celles que l'experience a fait connaitre utiles pour la guéri– son des plaies, et pour conduire les abcés, les solutions de continuité a cicatrice. Les bons ejfets qu'elles ont produit, appliqueés exterieurement sur les contusions, plaies, abcés et ulcères, on determiné à les fai re prendre intérieurement, lorsqu'on a lieu de craindre une suppuration interne, ou pour la prévenir; mais on a foit choix pour l'usage intérieur de celles qui ne sont ni caustiques, ni acres, ni capables de raréfier trop la masse du sang. [... ] On reconnaitra qu'elles diffèrent par leur vertus et leur effica– cité; que les unes sont balsamiques, anodines, incressantes, d'autres astringentes, d'autres résolutives. [... ] On appelle Falltrancks le mélange des plantes vulneraires. Les differentes vertus des plants qui les composent se modifient et se tempèrent les unes les autres. Les cas où on doit employer les folltrancks sont les chutes, les coups, les étonnements, lorsque le corps a étéfroissì, meurtri, dans la phthisie commençante, dans les long dévoiemens, et en général toutes les fois que l'on a en vue de corriger l'a– creté du sang et de la lymphe. [... ] On donne les folltrancks à la dose d'une pincée pour quatre onces d'eau chaude dans laquelle on les foit injùser en forme de the: on ajoute meme quelquefois à cette injùsion une égale quantité de lait pour la rendre plus adoucissante et moins échauf fonte». Les prairies de la Valtournenche fournissaient évidemment une grande quantité et surtout une excellente qualité d'herbes vulnéraires qui faisaient la joie de ceux qui les recevaient. Enfin en ce qui concerne les peaux de chamois, voilà quelques– unes cles lettres les plus significatives: «Monsieur- écrit l'abbé Vernaz - Si tot la votre reçue, j'ay été trouver M. Tocci et le landemain cinquiè– me du present je me suis rendu, con tutti fiochi, chez Monsieur le Car– dinal Lambertini pour m'acquiter de l'honorable commission dont j'étois chargé, j'ay eu l'auantage de luy remettre la lettre en mais propres en luy foisant un court compliment en langue itàlienne, il m'en auoit pas à moitié foit la lecture qu'il m'à jetté une a::illade ayant compris qu'elle signifiait, je l'ay preuenu en luy disant s'il agréeroit que j'eusse foits entrer le porteur des peaux, oui m'at il dit, qu'il entre, et les ayant maniée, les unes après les autres il à trouvé qu'elles étaient bien conditionnées; ces sortes de peaux ne luy sontpas inconnues, il m'a foit l'honneur de me dire
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