- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

164 Anselme Lucar administration. C'est pourquoi à l'artide 11 est établi que «Un Règlement concerté entre le Conseil Régional et les Communes fìxe– ra leurs rapports mutuels». Cela dit, nous chercherons d'examiner quel était l'édifìce autono– me que Mgr Stévenin voulait batir sur ce fondement inébranlable et bien solide que, pour lui, était représenté par les Communes. D'abord la Vallée d'Aoste «du Petit-Saint-Bernard à Carema, est constituée en Région autonome reconnue par l'Etat». Son autonomie selon les idées «claires et bien arretées» de Mgr Stévenin aurait du contenir, selon ce qu'a écrit Lin Colliard, «les instances implicites dans la doctrine de l' intramontanisme». Car Mgr Stévenin «conçut pour le val d'Aoste un plan de constitution politique dans le cadre italien, qui eut, s'il avait été réalisé, octroyé à notre Pays une autono– mie ample et réelle, fondée sur cles garanties internationales, compa– rables, grosso modo, à celle dont la Vallée avait joui jusqu'en 1773». 16 Lautonomie que Mgr Stévenin prévoyait dans son Statut était très complète «sans aucune intervention de mandataires ou offìciers du Gouvernement Centrai» et «en dehors de tout contròle de la part du Gouvernement Centrai». «Lautorité supreme de la Région» c'était son Conseil et c'est à lui qu' appartenaient les pouvoirs d'administrer «les deniers publics» et de voter «ses budgets». LEtat n' était pas totalement exclu. Il lui étaient réservées «les voies et les routes nationales», ainsi que toute compétence par rap– port au Tribuna! et aux Prétures. Pour ce qui se rapporte aux Prétures au fond de la page contenant le projet de 17 articles, ajourée à la main, on lit cetre phrase: «Les préteurs cles Mandemants et les Con– ciliateurs seront nommés par le Conseil général» (ce terme dans tout ce projet est employé à la place de «Conseil régional»). Toure compé– tence par rapport aux Préteurs a disparu du texte défìniti, de meme que toute allusion au service militaire qui dans cles deux autres projets était prévu «du ressort de l'Etat». Au Conseil général seule la 16 L. COLLIARD, La culture valdotaine au cours des siècles, Aoste, lmp. Ida, 1976.

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