- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994
166 Anselme Lucat clus à Turin le 15 mai 1945 entre une délégation valdòtaine et le C.L. du Piémont. Il y est prévu que «La Regione è amministrata da un Consiglio regionale di 25 membri eletti dai Consiglieri Comunali di tutti i Comuni della Valle». Mais le problème de réserver le droit électoral aux valdòtains de vielle souche avait soucié aussi Frédéric Chabod qui, dans son «schema» de septembre 1944 avait écrit: «occorrerà limitare il diritto di voto ai nati nella Valle e a coloro che vi risiedono da almeno dieci anni; e ciò per evitare che il voto stesso possa essere alterato, nel suo significato, dall'intervento di elementi fatti artificiosamente immigrare dal Fascismo, negli ultimi anni». 18 Hélas! Que de choses ont changé depuis lors! Les compétences que le projet Stévenin reconnait au Conseil sont très vastes. En plus de celles énumérées plus haut, il y est prévu que le Conseil est chargé de «pourvoir à la sùreté publique dans la Région, de maintenir et de créer cles routes nouvelles, de pourvoir au reboise– ment de nos forets, aux améliorations du sol et à tous les travaux publics en général». Mgr Stévenin n'avait pas oublié, dans son projet, l'écologie. C'est pourquoi le Conseil devra aussi pourvoir aux «améliorations du sol» et au «reboisement de nos forets». Les forets, en particulier, de tout temps avaient eu dans l'économie valdòtaine une très grande impor– tance. À la fin de la guerre leur état était pitoyable. Des coupes non contròlées, de nombreux pillages avaient presque anéanti le patrimoi– ne forestier de la Région. C'est d'ailleurs ce que souligne la «Déclara– tion de Chivasso» là où, dans sa première partie, attribue la ruine économique cles vallées de montagne aussi au fait que «Le foreste comunali venivano falcidiate mediante vendite arbitrarie di lotti enormi di legname, avvenute, molte volte, a trattative o licitazioni private, in modo da lasciare largo adito alla corruzione». Et voilà que Mgr Stévenin, bon connaisseur du Pays et fon de sa personnelle compétence d'administrateur public a voulu souligner parmi les compétence du Conseil celle, combien importante, de 18 Cfr. Schema sommario de F. CHABOD cir.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=