- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

LUCIENNE FALETTO LANDI VOYAGE AUTOUR D'UNE CORRESPONDANCE ENTRE L:ECRIVAIN JEAN GIONO ET PIERRE RAGGI-PAGE* Jusqu'à quelques années en arrière, Jean Giono était vite liquidé par les historiens de la littérature française comme écrivain régiona– liste, chantre de la Provence. Et cela comme si c'était une limitation pour un écrivain de célébrer son terroir! En février 1955, dans sa présentation de la revue «Parenthèses», Jean Giono lui-meme écrivait: «On est toujours curieux d'un artiste. On a beau etre intéressé par ce qu'il fait, et meme par-dessus tout, vient un moment où on se demande comment il est. Après avoir vu, ou lu, ce qu'il a fait, on veut le voir lui, le lire lui-meme. (. . .) En plus du nom que l'ceuvre porte, on veut la signer d'un visage». Moi aussi, j'ai voulu signer d'un visage les livres de Jean Giono que j'ai lus. Et le superbe livre paru aux éditions du Seuil en mars 1990 par les soins de Pierre Citron, ayant pour titre Giono, m' en a donné l' occasion. L:écrivain qui nous intéresse y est analysé sur 650 pages (n'ayez crainte, je ne vais pas vous les lire toutes!). Nous y apprenons que le 27 septembre 1795 était né à Meuglia– no, dans la vallée montagnarde de la Valchiusella entre Ivrea et les sommets cles Alpes, Pietro Antonio, le grand-père de Giono, de Gio– vanni Domenico et de Maria Francesca Caterina Bertarione, fille d'un notaire du gros bourg voisin de Vico Canavese. D'après la tradi- * Conférence donnée à l'Académie Sainr-Anselme le 21 novembre 1992.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=