- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

350 Albert Cerise historique qui impose, aux peuples désavanragés, un humiliant senti– ment de culpabilité. Ensuite, il s'agit de trouver cles intérets pour les pays en voie de développement et non pas cles surcharges législatives. A còté de la modifìcation cles économies, de la façon de concevoir la vie et du processus de croissance, les pays industrialisés doivent concrétiser cles actions pour renforcer les échanges de ressources vers les pays en voie de développement, mettant à leur disposition, à cles coùts raisonnables, les techniques écologiques rationnelles dont ils ont besoin. On doit considérer que dans ces pays il y a une grande pénurie de moyens de recherche, d'applications scientifìques, techniques et professionnelles limitant leur possibilité d' exprimer tout leur potentiel. Il faur tenir compte du fait que les pays en vaie de dévelop– pement doivent produire un ultérieur effort afìn de pouvoir accé– der aux meilleures techniques disponibles à l'étranger, et qu'ils doi– vent aussi valoriser leur bagage culture! trop souvent totalement oublié. Jusqu'ici, nous avons assisté aux échanges de technologies sans tenir compte cles techniques et cles connaissances locales; maintenant le changement de direction est difficile. La situation de ces pays empeche la valorisation d'une grande partie de professionnalisme, acquis à l'étranger, ce qui ouvre le dou– loureux chapitre de la fuite cles capacités. La coopération mondiale en matière d' écologie devient impérati– ve et exige un renforcement du système multilatéral, sans pour autant mettre en discussion la souveraineté nationale de chaque pays. Mais l'écologie n'a pas de confìns tandis que l'économie durable voit les fronrières toujours plus faibles. Les grands organismes mondiaux ont pour seuls moyens cles instruments «moraux», d'où la nécessité d'élargir, au niveau mondial, les règles du droit et de la taxation pour permettre le fìnancement cles mesures pnses.

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