- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

L 'intelligence de l'histoire valdotaine 359 dex vient de condamner le 14 décembre 1854.7 Le 29 mars 1855, le jour mème de la fondation de notre Académie Saint-Anselme, Orsiè– res se soumet au décret de la Congrégation de l'Index en signant sa rétractation cles idées reprouvées par Rome qu'il avait répandues dans ses livres et ses articles. 8 La condamnation de l'évèque et de Rome, qui agite et partage l' opinion valdotaine à la moitié du XIX< siècle, pèsera lourd sur la personne et la renommée d'Orsières. La réhabilita– tion de notre chanoine n'arrivera qu'en 1959 au sein de notre Acadé– mie, grace à une conférence de M. Lin Colliard. 9 Point n'est clone étonnant le fait que l'écho cles événements inter– nationaux, le débat politique intérieur, l'émotion causée en janvier et février 1855 par les morts rapprochées de la reine mère, de la reine et du Due de Gènes frère du roi, 10 et les diatribes locales au sein du clergé et cles fìdèles aient relégué à l'arrière plan de la chronique la fondation de notre Académie Saint-Anselme. La Feuille d'Aoste du 3 mai 1855 donne la nouvelle de la première séance académique du 26 avril1855 par quelques lignes confìnées dans la section «Nouvelles et faits divers». 11 En 1854 le chanoine Vietar-Joseph Lucat, professeur de dogme et de droit canon, avait formé au Grand Séminaire une sorte de perite société littéraire groupant quelques séminaristes. Séduit par certe initiative, le chanoine Jean-Antoine Gal, prieur de Saint-Ours, avisa à l'élargir et à la consacrer en recourant à Mgr Jour– dain. I.:évèque, acquiésçant aux souhaits du prieur, le chargea, conjointement avec le chanoine Lucat, le chanoine Jans, vicaire géné- 8 Par une lettre circulaire du 7 avril suivant l'éveque annonce à son clergé la sou– mission du fougueux chanoine et L 'Indépendant fait de meme pour le plus large public par un entrefilet de son numéro du 16 avril. Cf. supra note 7. 9 A la séance du 23 juillet 1959. Cf. BASA, XXXVI, Aoste 1959, pp. 43-56. 10 La reine mère Marie-Thérèse meurt le 12 janvier 1855, la reine Marie-Adélaide le 21 et Ferdinand, due de Genes, le l Ofévrier. 11 <<L'académie littéraire et scientifique qui vient de se constituer dans notre ville, a tenu, jeudi dernier, sa première séance. M. l'abbé Cavagnet, régent de la chaire d'his– toire et de géograhpie dans notre collège, a prononcé le discours d'inauguration; M. le chevalier Gal, chanoine prieur de la collégiale et vicaire général, a lu un mémoire remarquable sur !es antiquités de notre ville; et le R.P. Joseph une dissertation sur !es oscillations de la lumière».

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