- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

36 Ezio-Eméric Gerbore de temps dans des archives privées un document 89 intéressant à ce propos, je vais apporter quelques nouvelles indications à ce sujet. Le document remante à 1387 et s'insère entre la première conces– sion de pouvoir élire les garde-forèt et limiter l'exploitation des bois fai te en 1381 par le comte à la communauté 90 et les statuts des bois approuvés par les hommes d'Etroubles en 1480. 91 Par cet acre la communauté, qui se réunit et délibéra à la présence du bailli, pour éviter que ses décisions fussent contestées, introduisit des limitations spécifìques pour protéger les bois. Avant tout on y bannit, pour la période de dix ans, les chèvres de la paroisse. Cetre disposition, qu' on retrouve très souvent dans les statuts des bois valdòtains a clairement la fonction d' éviter que les animaux s'attaquent aux plantes les plus jeunes et fragiles. D'autre part on cherchait à éviter que le bois, dont l' exportation vers d'autres communautés était implicitement défendue par les let– tres de 1381 étant donné que les habitants pouvaient en recueillir pro ipsorum affogagis, 92 soit également urilisée sur piace en faveur d'habi– tants d' autres paroisses: on arrive ainsi à interdire de euire sur le lieu le pain pour des personnes n' appartenant pas à la métralie d'Etrou– bles, au moins qu'il ne s'agisse d'hommes du Grand-Saint-Bernard ou de l' hospitaletum. Ceux-là évidemment ne pouvant se procurer le bois nécessaire sur leur lieu de résidence, qui se trouvait au delà de la limite des bois, devaient pouvoir accederà des bois dans les alentours pour leurs nécessités. Autre limitation concerne l' exportation de l' écorce moulue qui devait dane ètre utilisée sur place. 93 89 Voyez Appendice doc. X. 9 ° Cfr. E.-E. GERBORE, Les règlements... cit., p. 65. 91 Op. cir., pp. 68 et suivanres. 92 Op. cit., pp. 78. 93 L'inréret économique pour l'écorce ressorr par exemple des statuts de l'alpe de Cosa qui en 1368 prévoyaient qu'un tiers de l'écorce des planres utilisées pour la cons– truction des maison fu t réservée aux seigneurs, tandisque les deux tiers restants auraienr du rester aux consorrs de l'alpe. Cfr. O. ZANOLLI, Lillianes t. II, Aoste, 1986, p. 494. Les staruts des bois d'Etroubles de 1538 (voyez Appendice doc. Xli) témoignent eneo-

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