- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994
364 Pierre-Georges Thiébar fatal à l'intelligence (. . .) et de nous accoutumer à manier avec facilité la parole (. . .) n'auraient-elles pas un résultat dont nous devrions nous applaudir? Un écho lointain de nos séances pénètrera dans l'humble presbytère de nos campagnes et y ranimera peut-c~tre le gout cles travaux imellectuels et cles recherches scientifiques». Avant que de poursuivre dans le droit fil de mon exposé, je signale ici, quitte à revenir sur cet argument plus bas et dans quelques minutes, que la parole à laquelle fait allusion l'abbé Cavagnet est tout naturellement la parole résonnant en français, la langue française étant depuis le Bas Moyen Age la langue de culture cles Valdotains, la «question linguis– tique» n'ayant pas encore surgi, bien que nous soyons- mais à l'épo– que personne encore ne pouvait le supposer - à la veille de san sur– gissement. L'étude de l'histoire entre évidemment dans la catégorie des activités qu'évoque justement l'adjectif «scientifique» appliqué à notre Société. Le Président Gal, dans san discours d'inauguration, en disant que nous sommes en Vallée d'Aoste «Sur un sol classique pour la science» 19 commence san énumération cles sciences et de leur domaine par les monuments préhistoriques («druidiques» les appelle– t-il) , romains et du Moyen Age. Il poursuit en souhaitant le dévelop– pement chez nous de la biographie, de la paléographie, de l'ethno– graphie et" de l'étude du rit particulier de l'Eglise d'Aoste. Et ici com– ment pourrais-je ne pas souligner que ses vreux, après 138 ans , vien– nent ces jours-ci de trouver leur accomplissement grace au parachèvement de l'reuvre de M. l'abbé Robert Amiet, que l'Acadé– mie Saint-Anselme a eu l'honneur et le plaisir d'accueillir en son sein en 1974 et de célébrer par la médaille qu'elle lui a remise lors de sa séance du 4 mai 1985? Quant aux sciences naturelles, le prieur Gal voit dans notre Vallée une place de choix pour la géologie, la minéra– logie, la botanique, la météorologie. Mais l'intérét cles académiciens se porte tout de suite et presque exclusivement sur l'histoire et sur ses sciences auxiliaires, en délaissant ainsi les sciences expérimentales auxquelles est pourtant consacrée la véritable première dissertation au sein de la Société. Après Gal et Cavagnet, le 26 avril 1855, c'est 19 BASA, II, Aosre 1857, p. 29.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=