- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994
38 Ezio-Eméric Gerbore les plantes et on spécifie mieux les amendes. On concède cependant que pour les pourres de falrage cles maisons on puisse prélever sur le bois d'Echevennoz, bien qu' il fùr banni, deux arbres. Cetre disposi– rion peur faire supposer que ce bois air été constirué par de grandes plantes camme il est nécessaire pour ce rype d'emploi. Par rapporr à 1480 on voit se mulriplier les lieux soumis à limira– rion de coupe, soit dans les perrinences cles pièces de bois déjà prorégées, camme dans le cas de celui qui se trouve à orient du Cha– bloz cles Maysonerres clone cohérent avec un rerritoire déjà considéré par les statuts précédents, soit sans rapporr avec les disposirions anté– neures. C'est le cas de l'Ile se rrouvant sous le territoire de Saint-Oyen où on interdir de couper les aulnes et les aurres plantes pour proréger le bourg d'Etroubles cles alluvions. 101 Les bois de Menouve meme furent .soumis au ban bien qu'on puisse y prélever du bois pour les alpages de haure montagne dans la mesure maximale de deux plantes par alpage. Ce meme rype de disposirion s'applique au bois d'Erer– nod en faveur de l'alpage de Mouczon. Sur le bois de Menouve on concéda parriculièrement à Petrus et Barrholomeus Tyo et Thomas d'Arsin, qui habiraient roure l'année le village de Tyo et Prallie, de pouvoir y couper dix cles vingt plantes auxquelles ils avaient droir, ainsi qu'aux descendents cles Jorioz qui cependant n'auraient eu droit sur le lieu qu'à cinq plantes. Ces concessions parriculières s'expli– quent par la nécessiré que les bois puissent erre apporrés sur les lieux d'urilisarion sans rrop de difficulré. Donc pour les alpages il fallair les couper sur les bois les plus haurs et pour les villages on devair cher– cher à concéder au moins une parrie cles arbres à un niveau supérieur duquel on pouvair les faire descendre par les dévaloirs vers les mai– sons. Ainsi les hommes d'Eternaci auraient pu prélever cles bois pour 101 Des dég:1ts importants nous sont signalés déjà au XIV' siècle où le torrent avait emporté le pont et une partie de la roure du bourg. A.C.E. vol. l, doc. 7. Cfr. E.-E. GERBORE, Une communauté sur la I'Oute du Mont-]oux au bas moyen age: !'exemple d'E– troubles, in Le long des routes transalpines-Ceux qui passent et ceux qui restent (Actes du colloque 24-26 sept. 1988), Saint-Maurice, 1989, pp. 58-59.
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