- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

Les biens communs, paturages, alpages et bois d'Etroubles 39 les constructions et les affouages dans le bois de Monczon qui étaient pourtant soumis au ban. Des limitations de coupe furent établies encore entre les rus d'Al– lein et de Gnon et en proximité du ru de Leschana. Dans les bois de Vau, entre l'Ayette et les confins de Gignod les hommes de la parois– se d'Etroubles pouvaient couper jusqu'à dix plantes chacun en plus de la quantité qui leur était assignée normalement. Toutes ces dispositions particulières nous montrent en réalité la préoccupation cles habitants d'Etroubles de trouver un équilibre entre la nécessité de préserver les bois et celle de les exploiter pour les 'nécessités courantes. Dans ce but en effet on permettait que sur les bois non soumis au ban, de toute évidence ceux où la coupe aurait causé moins de dommage, de prélever vingt plantes par famille pour les affouages. Pour chercher à diminuer le nombre d'arbres à abattre, étant donné que le quota fixé par famille ne pouvait vraisemblablement etre diminué, puisqu'il correspondait aux nécessités réelles, les étro– bleins pensèrent de réduire les ayants droit à uriliser les forets com– munes. Ainsi, contrairement à ce qui se passait aux siècles précé– dents, où tous ceux qui habitaient la paroisse, qui payaient les impòts et qui se soumettaient aux travaux communs avaient droit à jouir cles biens de la communauté, les statuts de 1512 prévoyaient qu'une par– tie seulement des résidents sur le lieu puisse couper les plantes, c'est– à-dire, bien que le document ne soit pas trop clair sur ce point, les hommes qui, outre à habiter Etroubles, soient de dieta parrochia. Il s'agit là de la première fois où on trouve une distinction de ce type pour Etroubles. Quelques lumières à ce propos nous sont apportées par un document qui est conservé dans les archives paroissiales du lieu et dans lequel certain Matheus Surroz, habitant à Etroubles, reçoit, à la suite d'une donation fibre de 10 florins à la communauté et d'une livre de eire à l'église, le droit de jouir cles biens communs, sauf la viérie. 102 102 Voyez Appendice doc. XIII.

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