- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

396 Bibliographie vicaire à Gressoney-Saint-Jean, Donnas, Challant-Saint-Anselme et Introd avant d'erre destiné à la paroisse de Valgrisenche, où il exerça son ministère de 1894 à 1950. La dédition complète aux ames de sa paroisse, la vie austère qu'il conduisait et l'attachement aux tra– ditions locales lui valurent l'admira– tion de nombreuses personnalités du milieu culturel valdòtain. Quant à la prédilection pour la langue française, les fascistes criti– quèrent violemment son habitude <<di fare le prediche nell'odiosa e odiata lingua». Mais l'abbé Bérard, chanoine honoraire de la Collégiale d'Aoste depuis 1934, ne fut pas seulement ce bon curé de montagne. Il fut 0. PELLEGRINO, V. TRÈVES, G. LAMBERTI, E. CHALLANCIN, A. BRUNETTI, La Magdeleine, Aoste, Imp. La Vallée, 1992. La Magdeleine, petit village, cinq hameaux seulement et une popula– tion qui dépasse de peu les cent habitants, est située sur la gauche orographique du torrent Marmore à 1644 mètres d'altirude. Son histoire des temps plus reculés nous a été racontée, dans un volume qui a paru il y a deux ans, par le curé, Ernest Challancin. l' auteur des biographies du curé de Cogne Pierre-Balthazar Chamonin (Aoste 1926) et des chanoines Léon-Clément Gérard (Aoste 1931) et Edouard Bérard (Turin 1942), ainsi que de poèmes, recueillis sous le titre de <<Les loisirs d'un solitaire>> (Turin 1942) . Une ame particuliè– rement sensible ressort, enfìn, des nombreuses épitaphes qu'il fit gra– ver au cimetière de Valgrisenche. C'est surtout dans ces brèves rimes qu'on aperçoit toute la tranquillité et la sérénité d'esprit de ce <pretre pieux, insrruit, vertueux et élo– quent>> , comme le définit le chanoi- · ne Maxime Durand: une personna– lité que le livre de M. Bois permet de mieux conna!tre. Ornar Borettaz Le Flambeau N. 142 Eté 1992 Un autre volume paru en 1992, celui-ci écrit à plusieurs mains, prend en considération les évène– ments du dernier demi-siècle, évè– nements qui ont radicalement changé l'ame du Pays.C'est encore le curé Challancin qui ouvre la fe– nerre pour nous permettre de don– ner un coup d'oeil sur ce qui s'est passé à partir de la fin de la seconde guerre mondiale. Sa narration est parfois troublée par un voile de mé– lancolie, car si des progrès énormes ont été réalisés beaucoup de valeurs ont été perdues chemin faisant.

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