- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994
Bibliographie 399 redécouverte de Bailly avec le Pr Lin Colliard. Celui-ci publia en effet, en 1973, dans la collection des Cahiers sur le particularisme valdo– tain le Mémoire de Bailly sur l'intra– montanisme. Mais c'est le 6 décembre 1986 que Bailly est véritablement revenu dans son ancien diocèse, grace au portrait que, d'après sa correspon– dance, le Pr Mombello en brossa dans une conférence à l'Académie Saint-Anselme. Celle-ci s'était oc– cupée de notre éveque déjà au siècle passé, dans des séances de 1864 et de 1868. En 1864 le Père Albini, barnabite, avait lu des passages de sa biographie de Bailly qu'il fera parai– tre l'année suivante. De nos jours l'attention des milieux cultivés a été défìnitivement attirée sur Bailly par le colloque international que l'Académie Saint– Anselme et l'Assessorat régional de l'Instruction Publique ont organisé à Aoste en octobre 1991 à l'occa– sion du troisième centenaire de la mort de notre prélat. L'Imprimerie Valdòtaine en a publié !es Actes qui se posent, à còté du présent ouvrage de Giachino, en introduction à la publication que nous espérons pro– chaine de toutes les lettres de Bailly. Nous avons quitté celui-ci à Rome, une ville qu'il hait et dont il ne parie guère si ce n'est pour en dénoncer l'hypocrisie et la lenteur en toutes choses. Son problème à lui n'est pas l'examen, mai plutòt le fait que le Pape a déjà nommé éve– que d'Aoste Mgr Philibert Milliet. Entré dans !es bonnes graces du Père Pallavicini, confìdent du Pape, Bailly parvient à se faire recevoir par Alexandre VII et à obtenir la muta– tion de Mgr Milliet au siège d'Ivrée. Il continue cependant de conseiller Madame Royale sur les mariages qu'elle envisage pour ses fìls, le due Charles-Emmanuel II et la princes– se Marguerite. Pour celle-ci il s'efforce de faire comprendre à sa protectrice que son ambition de la marier à Louis XIV est exploitée par Mazarin pour forcer Philippe IV d'Espagne à concéder sa fìlle au roi de France. Marie-Christine fait la sourde oreille et encourt ainsi la piètre fìgure de Lyon où la rencon– tre de Louis XIV avec Marguerite, en novembre 1658, n'est que la feinte faisant tomber le roi d'Espa– gne dans le panneau. Pour Charles– Emmanuel II notre éveque parvient à convaincre Madame Royale que Anne-Marie d'Orléans (la Grande Mademoiselle, nièce de Louis XIII, qui le 2 juillet 1652 à Paris, pen– dant la Fronde, avait fait tirer le canon de la Bastille sur !es troupes royales de Turenne pour sauver Condé) ne peut convenir à une belle-mère désirarit une bru docile camme un mouton. Pour le moment le due se console entre !es bras de Jeanne de Tréces– son, espionne de Fouquet, incon– sciemment introduite par Bailly à la
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