- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

408 Bibliographie Landi nous présente peut s'inserire dans ce filon de la recherche histori– que qui, dans ces dernières décen– nies, s'est focalisé sur les multiples manifestations de la vie quotidien– ne, à l'intérieur d'une perite com– munauté ou d'un territoire plus vaste, aux différentes époques de l'histoire. L'ouvrage débure par une «perite histoire de l'alimentation en Vallée d'Aoste» qui, s'appuyant sur les documents connus et édités, nous renseigne, entre autres, sur l'intro– duction dans la cuisine locale de certains produits du sol, notam– ment le ma·is, la pomme de terre ou les poivrons, ainsi que de certains aliments, rels que le riz ou les pàtes qui jouent, de nos jours, un ròle de premier ordre dans l'alimentation quotidienne. Le long de cet excursus, l'Auteur s'est plu à évoquer bon nombre de traditions liées à la célébration de certaines solennités (veille du Jour des Morts, de la Toussaint, etc.) ou d'événements particuliers (noces, funérailles), ainsi qu'à ressusciter d'authentiques «trésors>> de la sages– se populaire en ce qui concerne les plats destinés à fortifier les malades et les convalescents, «médecin et apothicaire étant réservés aux cas extremes>>. La deuxième partie du volume est consacrée aux menus et aux recettes. L'Auteur passe en revue les multiples variétés de soupe, les diffé– rentes façons de préparer la polenta, de cuisiner !es viandes ou les a:ufi. Le tout est assaisonné - c'est bien le cas de le dire - de renseignements sur l'origine de certains mots ou expressions, ainsi que de références aux légendes locales liées à certains mets. Par exemple, c'est du mil!et, l'une cles premières céréales con– nues par l'homme, que dérivent les «mi!lasseS>>, SOrte de crepes rusti– ques, remplaçant parfois le pain dans la Vallée du Lys, préparées avec de la farine de ma·is et de fro– ment ou de chàtaignes et cuites entre deux plaques de fer. Le pain de seigle parfumé au fenouil et regardé comme un pain bénit évo– que à son tour !es histoires de fées peuplant les contes de l'abbé ].-]. Christillin. C'est sur un ton de nostalgie, réveillée par le regret de traditions désormais disparues, liées surtout aux souvenirs d'enfance de l'Auteur, que s'achève cette deuxième partie de l'ouvrage, non sans une invita– tion à ne pas trop gaspiller- au sens propre non moins que figuré du terme - la leçon de nos grands– mères, en dépit cles indéniables avantages apportés par le progrès. Un appendice documentaire, ras– semblant des textes pour la plupart édités, mais nouvellement proposés à la curiosité des lecteurs, complète l'ouvrage. Maria Costa

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