- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

440 Le 13 aout 1989, solennité de saint Laurent, patron de la parois– se, M. Gal célébrait à Chambave ses noces d'or sacerdotales. En cetre occasion, Mgr notre Eveque le nommait Chanoine honoraire de la Cathédrale: digne couronnement d'un «curriculum» assurément bien rempli. * * * Sa taille élégante, sa constitution robuste, rappelaient singulière– ment, meme dans les rraits du visage, la figure de san onde, le Grand Vicaire Gal. Esprit libre, d'une humeur joviale, aimant les bons mots, il possédait le don d' égayer la compagnie, sans toutefois la recher– cher; au fond, de san propre aveu, il demeura pendant roure sa vie un «solitaire»; c'est au sein de la solirude qu'il chercha, et crut trouver, la rranquillité et le bonheur de la -vie. Il cultiva cependant l'amitié, et il le fìr avec une franchise absolue et une grande générosité, non sans quelques poussées, dérivées d' un tempérament primesaurier, qu'il avait su amadouer au long de san existence, jusqu'à devenir ce per– sonnage aux rraits aimables et au tact exquis que nous avons connu. Le pretre était en tout digne de l'homme. Animé par une piété éclairée, il se fìt remarquer par sa régularité, sa présence constante, san zèle sincère, mais tout à fait éloigné d'une rigidité plus propre à repousser qu'à attirer les ames: «Pastor bonus», au vrai sens du mot, compatissant et charitable. San accueil était roujours souriant; ses confrères, ses amis, ses anciens élèves en sont les témoins. Combien de personnes ont eu recours dans leur vie aux bons conseils inspirés par sa prudence, san expérience consommée, san grand creur. Ce «soliraire», qui n'était pas du tout un misanthrope, était doué d'une large disponibilité. Ce fait a représenté, je crois, un cles traits saillants de sa personnalité. Toujours pret à rendre service, il a exercé san aposrolat, pendant cles décennies, dans presque toutes les parois– ses du diocèse. Défìant les rigueurs de l'hiver et les chaleurs estivales, en cles milieux et en cles conditions pas toujours confortables, il a été présent là, où le devoir religieux et l'invitation de ses confrères l'appe– laient. Jusqu'à ces derniers temps, Missions, Quarante-Heures, fetes parronales de paroisses et de villages ont été marquées de sa présence