- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

441 assidue à la tribune, au confessionnal, sur la chaire. Le Bon Dieu et nos Sainrs prorecreurs lui rendronr graces de la bonne semence qu'il a répandue à pleines mains sur le Peuple de Dieu qui est en Vallée d'Aosre. * * * Il est un dernier aspecr que j'aimerais souligner: c'est son pen– chanr pour la culture. Aurodidacte, passionné de musique, il sur arreindre dans ce domaine une compétence sùre et enviable. M. Gal n' érair pas un joueur ordinaire; il érair un vérirable artiste, un compo– siteur excellent, versé dans les lois de l'harmonie religieuse et profane et dans l'hisroire de la musique. Depuis 1950, il se consacra à une r:khe noble mais pénible, qui, peut-étre, n'a pas roujours rencontré la compréhension qu'elle mérirair. Il s'agir de la formarion de certe eho– rale de la Cathédrale, qui non seulement a rehaussé !es solennelles fonctions lirurgiques de l'Eglise Mère, mais qui s'est acquise une renommée dépassanr !es confins de norre diocèse. M. Gal érait deve– nu camme l'idole de ses chanrres, et c'est rour dire! N' oublions pas non plus ses recherches fécondes et ses précieuses harmonisations relarives à l'ancien chanr lirurgique valdòrain en faux-bourdon, patronnées par !es Archives Hisroriques Régionales. A coté de la musique, la lirrérature. Dans le calme et la tiédeur de son canonicat, ou dans sa maison ancestrale de Grenella sur Chambave, enrourée de vignobles célèbres, notre Ami s'adonnait, en humanisre, à l'étude età la lecrure. Les ouvrages d'apologétique et de catéchèse, !es aureurs classiques («son» Vietar Hugo norammenr) ainsi que les vieux bouquins de norre hisroire régionale, voilà ce qui a constitué l'élément nourricier de son esprit et fait ses délices dans !es momenrs de loisir. Hore, pendanr de longues années, de son onde, M. Gal eut la possibiliré et la chance de fréquenrer l'ancienne élite ecclésiastique du diocèse, d' où son dévouement pour !es bonnes rradirions du Pays et son attachemenr profond à notre langue marernelle, ce qui lui mérira d'étre reçu en 1962 à l'Académie Sainr-Anselme, fondée en 1855 par un illustre membre de sa famille, le prieur de Sainr-Ours Jean-Anroi– ne Gal, frère du non moins célèbre avocar et écrivain Jean-Bapriste.

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