- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1994

Les biens communs, pàturages, alpages et bois d'Etroubles 9 Cutilisation cles commmunia était d'autre part reservée aux habi– tants du lieu, cependant le fait d'habiter la paroisse ne donnait pas immédiatement le droit d'en disposer. Un décret de 1332 émanant du bailli nous expose qu'il était surgi un différent entre la commu– nauté et Jacometus de Cellario de Allein. 6 Celui-ci voulait disposer cles biens communs de la paroisse sans participer aux tailles ni se sou– mettre aux travaux communautaires. Le bailli dans ce cas aussi fut formel: Jacometus de Cellario devait, s'il voulait habiter continuelle– ment ou partiellement à Etroubles et jouir cles biens et privilèges de la communauté, se soumettre aux prestations requises parla commu– nauté comme tout les autres habitants du lieu (.. . et debeat indifferen– tis ut ipse de parrochia supradicta ponere in comunibus, angariis et perangariis et taliis et collectis comunitatis et universitatis diete parrochie de Stipulis quando ista ocurrent). 7 Là encore indirectement le bailli reconnait aux probi homines le droit d'exercer un pouvoir coercitif par rapport aux membres de la communauté qui pouvaient etre sou– mis à cles tributs (talia et collecta) età cles prestations d' reuvre (anga– riae) en faveur de la communauté meme. Si dans les deux cas précédents l'intervention du bailli voulait faire respecter les droits dont les habitants d'Etroubles jouissaient communiter sur les campagnes, parfois ses agissements durent aller à l'encontre cles intérets de la communauté et usurper les droits qu'elle avait sur les terres. C'est du moins ce qu'il ressort de quelques lettres comtales envoyées en réponse à cles suppliques. Déjà en 1335 les étroubleins avaient du se plaindre auprès du comte du fait que le bailli avait concédés indument à cles particuliers cles paturages et cles bois communs. Ces terres faisaient partie cependant cles nemora, pascua et aquas communes que les habitants urilisaient depuis toujours et pour lequels ils étaient contraints ad homagia ligia et cavalcatas. Les lettres comitales du 6 avril de cette année là 8 imposèrent au bailli de 6 Voyez Appendice, doc. II. 7 Ce rype de conrrainre est rappelée meme par le documenr IV de l'appendice où un bien commun est cédé à un parriculier sous la clause que le nova/e devait erre assigné si vult contribuere in omnibus. 8 Cfr. D E TILLIER, op. cit. , p. 46.