- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
L'Eglise de France au cours des années brunes 97 et circulé clandestinement grace à quelques centaines de militants. Les "Cahiers" ont très vite donné l'alarme sur les menaces envers les Juifs et demandé avec insistance aux paroisses et à tous les chré– tiens de s'organiser pour les secourir et les cacher. Au cours de l'été 1942, le Père Fessard écrivit une étude très approfondie sur la notion du bien commun dans la société. Dans ces pages, toujours diffusées dans la clandestinité et qui eurent un retentissement certain en Savoie et Haute-Savoie, le théologien jésuite apposait un «bien com– mun élémentaire» au «bien commun supérieur». La France vaincue, disait-il, avait été contrainte de renoncer aux valeurs qui avaient légi– timé son entrée en guerre afìn d' obtenir du vainqueur le bien com– mun élémentaire, c'est-à-dire celui qui fait prévaloir l'existence et la sécurité de la nation sur ces valeurs. Et les conclusions de ce tract, dit du "prince-esclave"», justifìaient le choix fait par les chrétiens résis– tants. Oui, il était alors cles chrétiens qui voulaient sauver d'abord le matériel, les écoles et les ceuvres de toutes sortes, mais que valait cela aux yeux de Dieu ... «Lceuvre par excellence», comme l'affirme alors en écho le Père Henri de Lubac, «est de témoigner pour le Christ, pour Son esprit et Sa doctrine. Le reste nous sera donné par surcroit». Oui, les causes pour lesquelles la France avait pris les armes en 1939 demeurent toujours justes malgré la défaite militaire, car ce n'est pas la force qui détermine la justesse d'une cause. Des théologiens protestants, dont le pasteur Roland de Pury, d'origine suisse, s'associèrent dès le débur à l'enrreprise; pour cette raison, le titre fur Témoignage chrétien et non simplement catholique. :Cun cles protagonistes cles "Cahiers", le Père Yves de Montcheuil joignant le geste à la parole, devint aumònier cles maquis du Vercors et fut exécuté par les Allemands en 1944. L'abbé]ean Rosay, curé-archipretre de Douvaine, martyr de la charité chrétienne :Cabbé Jean Rosay, curé de Douvaine en 1940, est, comme le Père Favre et l'abbé Jolivet, l'une cles plus nobles fìgures de la Résistance en Haute-Savoie.
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