- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

100 Gilbert Ceffa paroissiens jocistes apportaient leur collaboration, en recherchant et en indiquant les meilleurs passages. Ces deux prètres sont, hélas, décédés, l'un blessé mortellement alors qu'il assumait les fonctions d'aumònier au 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA), l'autre en déportation, victimes' de leur dévouement sans phrase, dévouement qui prenait sa source dans une foi vivante qui m'avait beaucoup impressionnée !» Et Mireille Philip précise encore : «Deux frères, jocistes, de dix-neuf et vingt ans, ont subì le mème sort pour les mèmes ratsons». Engagements couteux Fin 1943, les Allemands, ayant repris totalement aux ltaliens la surveillance de la frontière, le péril est partout, jour et nuit. Joseph Lançon interpellé, puis relàché, va connaitre la vie errante cles hommes traqués. Il couche ici et là, chez un ami sùr, dans une gran– ge ou une cave. Dans la nuit du 10 au 11 février 1944, les Allemands armés jus– qu'aux dents cernent sa demeure. Il avait eu l'imprudence de venir embrasser les siens. Les hommes de la Gestapo lui passent les menottes. Ils vont ensuite à la cure dont ils enfoncent la porte. Labbé Rosay, à son tour, est arrèté. Sont emmenés aussi le Père Figuet, directeur de l'Orphelinat, et un autre résistant nommé Périllat. Seuls ces deux derniers reviendront. Labbé Rosay et Joseph Lançon seront déportés dans le Reich et y mourront. Le calvaire Des prisons de l'hotel Pax, siège de la Gestapo à Annemasse, l'ab– bé Rosay est transféré à Compiègne, dans un camp de regroupement, d' où il adresse, le 12 mars 1944, une leme à sa famille; c'est lui qui recommande aux siens d'ètre courageux, il ne s'apitoie nullement sur son sort mais pense surtout à la jeunesse et à l'Action catholique de sa paroisse et donne cles conseils.