- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

102 Gilbert Ceffa atterrit en Suisse. Le Faron se trauve à un jet de pierre, et c'est de là que cette rivière devient frantière internatianale. La gare de SNCF d'Annemasse n'est qu'à un quart d'heure à pied. Leur ròle généreux et redautable, les Pères de Ville-la-Grand l' ant librement accepté et accampli selan leur identité salésienne qui n'est pas un système invariable, mais un esprit, un amaur bien cancret du Christ et de l'hamme, ces deux pòles si chers à ceux qui veulent assu– rer la cantinuité de l'Eglise en ce :xxe siècle de grands changements. Dans les canditians bien particulières des années brunes, les Pères de St-Français-de-Sales de Ville-la-Grand ant été la sainteté de la Résis– tance. Au caurs de cette périade trauble et exaltante, par leur géné– rosité caurageuse, ils ant témaigné de leur fai en un amaur que chaque hamme et chaque femme, "image de Dieu", peut vivre, s'il niche en san cceur et l' engage à mettre sa vie au service de la vraie liberté. Lun d'eux, le R.P. Lauis Favre, avant d'erre fusillé, avait gravé sur une paroi de la cellule de sa prisan: «C'est ici que j' ai trauvé la liberté». Certes, des religieux du Jévenat de Ville-la-Grand sant marts en 1940, paur la France. Ainsi le R.P. Vaisin, directeur du Juvénat jus– qu' en aaut 1939, et deux anciens élèves, les abbés Thabuis et . Dufrene, mais eux avaient répandu à un ardre de marche, ce qui ne diminue en rien la valeur de leur sacrifice. Les prafesseurs du Juvé– nat, et particulièrement le R.P. Lauis Favre, dès 1941, n'ant répandu qu'à leur canscience. Illeur aurait été facile de se réfugier dans un prudent attentisme, salutian qu' encaurageaient les sympathies de la hiérarchie paur l'ardre nauveau précanisé par les autorités de Vichy. Une absolue résolution Les actians clandestines des Pères du Juvénat de Ville-la-Grand, pendant les années brunes, ant été dictées uniquement par la pure charité émanant à ·la fais de l'amaur du Christ et d'un prafand patriatisme. Ces prafesseurs prenaient tautes les précautians paur ne pas campromettre leurs élèves; mais ils savaient aussi qu'en futurs fils