- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

La !ittérature francoprovençale en Vallée d'Aòste 15 de ses poésies dans l'almanach "le Messager Valdòtain" dans la revue du Comité cles Traditions Valdòtaines "Lo Flambò" et dans les jour– naux locaux. Elle nous a laissé presque toutes ses poésies dans quatre recueils : Mondo Blan, Rouse batarde, L'oura et lo ven et le dernier Poussa de solei publié quatre mois après sa mort en septembre 1991. Pour ce qui concerne la poésie et la prose patoise je ne continue pas, je me suis borné à citer les poètes et les prosateurs disparus. Chez nous on a chanté de tout temps en patois; d'habitude on a adapté à cles mélodies existantes cles vers en patois, sans les écrire. Une cles premières chansons dont on a trouvé le texte écrit est La fenna consolaye mais on en ignore la date de naissance et l'auteur. La première chanson en patois publiée dans un chansonnier est Pouro paisan de la patrie écrite par Cerlogne en 1887 sur l'air de la Marseil– laise, elle fut publiée dans le Chansonnier valdotain édité par la "Li– gue pour la protection de la langue française dans la Vallée d'Aoste". Le premier chansonnier complètement en patois valdòtain, publié en 1957 par Pignet, Vuillermoz et Willien est Valdoten tsan– ten. Dans l'opuscule il y a 37 chansons en patois, les textes ont été recherchés et sélectionnés par Vuillermoz et Willien, le prof. Pignet s'est occupé de la partie musicale; les auteurs cles paroles sont, par– fois, cles anonymes ou bien les poètes que j'ai cités avant. Quelques mots, maintenant, sur une partie importante de la lit– térature patoise: le théatre. En Vallée d'Aoste existent deux traditions orales de théatre, l'une religieuse, le Noel et l'autre la"ique, le Carnaval. A la Noelles paysans jouaient cles crèches vivantes dans les églises ; à Carnaval cles bandes d'hommes masqués se produisaient dans la représentation de farces sur les places cles villages ; les textes cles pièces n' étaient jamais écrits. O n sait que les Valdòtains ont tou– jours joué du théatre en patois et que de tout temps les curés, les ins– tituteurs se sont consacrés à la mise en scène de petites pièces qui étaient jouées dans les villages à l' occasion cles fetes. Malheureusement ces documents, qui peut-etre existaient, ont disparu. Les monologues et les dialogues écrits par Cerlogne comme Monsieur Rodzo et Dzan Ner, Lo Congres di meulet, Le-s-ou et le dove commère, Veillà tsi lo compére et d'autres encore pourraient très bien etre les textes de pièces représentées dans un théatre de village.

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