- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
180 Lauro-Aimé Colliard et Jean Guitton 93 de l'Académie française. En taut cas, an paurrait - camme paint de départ - canstituer une assaciatian internatianale des amis de Marcel Labet. Que les bannes valantés se fassent canna1tre : piace aux jeunes chercheurs "en esprit et en vérité". Paur canclure ma cammunicatian sur cet ambassadeur des lettres françaises, dant l' aristacratie de l'esprit s'apparente à la délicatesse du cceur, je vaus signale l'extreme message de Nathanael/Labet, qui sau– haitait maurir - camme Platon - la piume à la main : «A la fin de ma caurse, je camprends que je ne puis avair d' autre refuge qu'en Dieu. Il est man Tempie et je suis le sien. Tel est le mys– tère que j' entrevais, au mament de fermer les yeux paur taujaurs. Le vaile du Tempie va se déchirer ... ». 94 · S'adressant enfin à ceux qui analysent ses pages dans l'espoir d'y décauvrir des vérités mystérieuses, il se demande: «Qu'ai-je à dire à autrui? Taut, s'il est patient. Rien, s'il attend des répanses péremp– toires, des avis cancluants, des salutians définitives». 95 Sur nos ame mères, l L:ange annonciateur». Le Gén. Deblache ajoute encore d'autres détails inédits: «Lieutenant au 33' Groupe de Reconnaissance Divisionnaire, Patrice avait été fait prisonnier en octobre 1939 en Lorraine et avait fini à l'Oflag IV D , à Hoyerswerda, entre Dresde et Berlin». Puis-je souhaiter voir paraitre un jour les souve– nirs de notre cher confrère René Deblache? 93 «Lieutenam d'Etat Major à la 13' Région- poursuit le Gén. Deblache- il fini t d'abord à Osterode (Thuringe), à l'Oflag IXA, et puis il fut transféré en juillet 1941 à l'Oflag IV D, où il fut désigné cinq mois plus tard, par ses compatriotes, à faire partie, avec La Tour du Pin, du Jury.. . du Goncourt du Camp». Dans son journal de caprivité, Pages brnlées (Paris, A. Michel, 1984), Jean Guitton nous rapporte les réponses de l'au– teur de La quéte de joie (1932) aux questions littéraires que lui avaient été posées par un petit groupe de ses camarades de formation technique. «Chaque poète, pour Patrice, a son rythme, son genre, son langage; il crée son espace et son temps et sa mesure et sa métrique, et les critères de beauré qu'on lui appliquera, et les systèmes d'interprétation qu'on lui imposera. En somme, il lance dans la sociéré un univers nouveau et compier avec sa géométrie, ses lois, son espace-temps, dirait Einstein.» (Ibid., p. 24). 94 Cf. Nathanael, op. cit., p. 199. 95 Jbid.
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