- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
186 Tullio Orecchia «]e lève mes yeux vers la montagne: d'où me viendra le secours ?». Ainsi chantaient les pèlerins bibliques montant à Jérusalem, ainsi se remettaient, confiants, à la miséricorde divine les batisseurs de chapelles et de sancruaires sur les hauts-lieux de leurs montagnes, invoquant l'aide de l'Eternel, inébranlables dans leur cerrirude que le secours leur viendrait du Seigneur qui les garderair de rout mal. Quelle synthèse la plus exhausrive du tout récent joyaux que Mgr Careggio vient de nous offrir, que le premier verset du psaume des ascensions et des pèlerinages? (ps. 120) Que poussa-r-il nos a·ieux à élever un si grand nombre de chapelles, de sancruaires, de perirs oraroires presque perdus dans la soli rude de la campagne? La réponse est encore dans le psaume des ascensions et des pèle– nnages. Lhomme d'antan n'avair aurre secours dans ses malheurs que la bienveillance de ses saints Parrons et de la Sainte Vierge, marernel appui dans roure dérresse. Dans le rourbillon dispersif de norre vie quotidienne, nous avons grande peine à nous figurer ce que représentait pour ces gens, si éloignés dans le passé, la parricipation acrive et personnelle au culre, à la liturgie, à l'édification marérielle des lieux sacrés. Nous sommes rellement habitués au progrès età ses facilirés, que nous ne pouvons pas mème concevoir que rout ce qui rend agréable notre existence, n' exisrair pas alors. Pour complérer le rableau, ajourons que nos a·ieux étaient complèrement à la merci des souffrances physiques, des maladies, des fléaux narurels, des inondarions aux avalanches, des gelées aux invasions d'insectes et de chenilles: les hideuses «gatte» et la vorace coucourouye. Et au dessus de tour, la terreur présente roujours d'une épidémie de peste. La Vallée entière érair parsemée de lieux de culre, et cetre
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