- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
Maxime Durand trente ans après 319 gestions de Vatican II, pour mettre en pratique un esprit de roléran– ce bien conçu et une ouverture religieuse et culrurelle effecrives. Il ne faut absolument pas oublier cetre "apparrenance", si l'on veur piacer exactement dans son contexte la personnaliré et l' reuvre . de Maxime Durand. Lon comprendra alors, beaucoup plus aisément, la grande ami– tié qui lia notre jeune vicaire au célèbre barnabite et orateur le Père Semeria qui venait prendre ses eaux à Saint-Vincent. Semeria, pas– sait, à ce temps-là, (nous sommes aux dernières années du pontificar de Pie X) pour erre, rien de moins, qu'un philo-moderniste. Ils se re– trouveront, Semeria et Durand en 1916 : le premier aumònier forr apprécié de l'Etat Major du général Cadorna; notre perir abbé au– mònier du bataillon Courmayeur. Lamitié de ces deux personnages ne se démentit jamais; elle aussi, à bien la considérer, demeure tout un programme. Ardent champion du régionalisme, du fédéralisme, voire de l'in– dépendantisme valdòrain, Durand ne nourrit jamais, quoi qu'on ait pu dire ou penser à ce sujet, cles symparhies ou cles propos annexion– nistes; sa fidélité envers la Maison de Savoie l'empechait d'envisager cles solurions de ce genre, pareil en cela à Mgr Boson, à l'abbé Henry, à l'archipretre Plassier et à la presque roraliré du vieux clergé de l'époque. Jusqu'à la fin de ces jours, il entretint d' excellents rapports avec la reine Marie-José. Un mot et un souvenir encore en tant que pretre. Durand a été un ecclésiastique d'une orthodoxie au-dessus de rout soupçon, sem– blable en cela à l'excentrique abbé Correr, l'Ours de la Montagne. Tout enne reniant pas son costume, typiquement gallican (ceinture et rabat) de bon vieux pretre valdòtain, il ne transigea jamais sur les quesrions relarives à la foi. Fidèle à son bréviaire, assidu au chreur et aux retraites, il n'aimait cependant pas "processionner". Rarement, on m'a assuré, on le vit défìler avec ses confrères dans les processions, assez nombreuses de son temps. Je me souviens de l'avoir entendu rigoler, plus d'une fois, sur son idiosyncrasie à ce sujet. lntransigeant au point de vue docrrinal, il était, au contraire, forr indulgent pour les rravers de l'humanité et, qui plus est, il était incapable - ce sont ses mots- «de haines recuites».
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