- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
324 Donat Nouchy S'il est chrétien, un moyen lui reste, toutefois, d'apporter au moribond, en lieu et place de remèdes inutiles et trompeurs, un conseil fraterne!, une supreme chance de salut. Il proposera l'Extreme Onction. Ce n'est pas un remède, c'est vrai, mais elle agit à la manière cles remèdes. La guérison des corps- écrivait un Père - sous son effet, a lieu par le renforcement des moyens naturels, par !es voies naturelles et non d'une manière miraculeuse. D'autre part je suis, depuis vingt-cinq ans que j'exerces, en mesu– re de certifter ceci : Il n'est pas vrai que le malade ait peur du pretre. Non seulement sa présence ne le gene point, encore moins lui est-elle nuisible. LExtreme Onction possède, en elle meme, une vertu médicale, curative. ]e n'ai jamais vu qu'elle ait tué mon malade, mais elle l'a guéri, parfois, complètement, toujours elle lui a apporté un soulagement physique et une sensible amélioration C'est clone poussé par mon devoir professionnel, médical (celui de n' éviter aucun moyen de prolonger la vie, ne fut-il un produit de pharmacie) que j'insiste, dès qu'un malade est en danger de mort, afin que les parents de celui-ci appellent le pretre et, surtout, qu'ils l'appellent à temps et non pas à la dernière extrémité. Au chevet cles malades graves, j'ai compris le lien étroit qui unit le pretre au médecin, l'ame au corps. Et encore, camme dit saint Thomas, l'ame contient-elle le corps plutòt que le corps ne la con– tient. La science peut faire défaut au médecin; Dieu n' abandonne jamais cet "alter Christus" qui est le pretre. Là où nous échouons, il peut encore beaucoup, sinon tout». (Doct. ].-M. Alliod, Bulletin d'Arnad, juin 1951) ]e me souviens encore que le jour où son frère Clément était
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