- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

Le docteur joseph-Marie Alliod 325 entré en agonie: je déscendis par hasard dans mon église et je trou– vai le docteur Alliod qui pleurait et priait agenouillé devant le Saint Sacrement. Il m'annonce la fin imminente de son frère et il ajoute: «Vous pensez peut-ètre qu'en bon médecin je devrais ètre à son chevet, mais je suis sùr que de remèdes humains il en a assez... Maintenant lui sont bien plus utiles mes pauvres prières» ... Vers la fin de sa vie m'a impressionné son niveau spirituel qui savait de mysticisme le plus authentique. Il aimait à confesser: «Tout est si simple en fait de religion: Un et un font deux ... Moi et Dieu!». Il était arrivé à la vraie sagesse, à la découverte de la simplicité: Unum, bonum, pulchrum et verum convertuntur. Il n'en faut pas plus pour certifier de son esprit religieux. Parlons alors du médecin cles corps, comme il aimait s'appeler vis-à-vis de nous qu'il appelait habituellement les "médecins cles A " ames. Avant tout je veux souligner sa généreuse collaboration avec les curés de ses six paroisses, surtout à l' égard cles malades. Il était aussi pour nous tous un ami sincère, discret, très respec– tueux, toujours prèt à nous soutenir par ses clairvoyants conseils, assez humble pour admettre tranquillement le jour que dans notre activité pastorale nous n' étions pas sur la mème ligne: «]e vous ai dit ce que je pense ... N'en faites pas trop de cas ... Vous avez la gràce d'état que je n'ai certainement pas, quand il s'agir de votre ministère !». Joseph-Marie Alliod était un bon médecin généraliste, le vrai médecin de famille. Il desservait une zone très étendue: Arnad, Issogne, Verrès, Champdepraz, Montjovet et Challand-Saint-Victor. Il aimait à confier sa doctrine fondamentale: bien acceptée de nos jours, mais alors réservée aux pionniers: «]e ne soigne point de maladies, je soigne cles malades».

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