- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

330 Donar Nouchy Alliod s'est engagé avant tout dans l'Action Catholique et c'est dans ce milieu qu'il a rencontré ses fururs compagnons de bataille, en particulier Emile Chanoux et Attilio Péaquin : celui-ci deviendra plus tard un Père Servite et prendra le nom de Père Anselme. Ces jeunes s'étaient consacrés, camme on disait alors, à la colla– boration avec la hiérarchie catholique pour le triomphe de la royau– té du Christ, pour la défense de l'Eglise et le salut cles hommes. Ils sentaient cependant le besoin de s'occuper en premier lieu de l'Eglise Valdòtaine, de la sauvegarde de la Foi et de la morale catho– lique en Vallée d'Aoste, bien sur, mais aussi de ses particularités, entre autre chose, et en premier lieu, de sa langue traditionnelle. Tous nos savants ecclésiastiques et Mgr Due, pour n'en citer qu'un, n'avaient-ils point soutenu toujours et partout que la langue française était la langue de l'Eglise d'Aoste, la langue maternelle du peuple valdòtain ? Pour ces jeunes gens, camme pour tout bon valdòtain, renoncer au français signifìe renoncer à sa propre histoire et condamner notre peuple à la perte défìnitive de sa personnalité. Ils n'étaient pas moins sensibles à tous les contenus de la cultu– re,de la civilisation valdòtaine, mais pour eux, camme pour tous ceux qui travaillent à la défense de notre pays, la langue maternelle est surement un élément de la plus grande importance, le plus évident et le plus populaire. Rien d' étonnant si le 28 février 1922 grace aux argumentations de Joseph-Marie Alliod, le Conseil Diocésain de la Jeunesse Catholique ait voté un ordre du jour afìn que les Cercles se servent de la langue française camme langue instrumenrale et afìn que les jeunes s'efforcent de cultiver et de diffuser cette langue. Dejà alors cependant certains jeunes pretres se sont cru en devoir de manifester leurs perplexités en affìrmant que cet esprit de reven– dications régionalistes n' était pas supportable chez un mouvement catholique, lequel, vraiment en tant que catholique, ne peut point se borner à la défense de valeurs strictement locales et particulières d'une perite réalité telle que la Vallée d'Aoste.

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