- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

Inventaire des documents concernant le fief de Graines 371 CAbbaye devait en effet en revendiquer les droits, menacés par l'investiture directe accordée au comte François-Jérome de Challant par Victor-Amédée II de Savoie, à l'issue de l'inrerminable procès pour la succession à l'hoirie du comte René. 5 Sa suzeraineté sur le fief de Graines, fondée depuis toujours sur la fameuse donation de Sigismond roi de Bourgogne, était mise en cau– se. CAbbé et le Chapitre protestèrent, mais la Chambre des Comptes, tout en reconnaissant leurs droits sur ce fief, décida qu'ils devaient en prendre eux-memes l'investiture du roi Vietar Amédée II. Pour ne pas erre définitivement extromis, ils durent se soumettre à certe nouvelle condition. 6 Depuis lors les seigneurs de Challant, bien que tenus - en tant que vassaux- à passer reconnaissance à l'Abbaye, ne s'en acquittèrent plus. 7 L ouvrage du chanoine Charles peut donc erre considéré, outre qu'un inventaire détaillé, une véritable chronique dont l'intéret est remarquable. 5 Relarivement à cetre quesrion, cf. L. VACCARONE, Scritti sui Challant, Aoste 1967. Quant à la généalogie de certe famille, le Prof. Zanolli a rout récemment recri– fìé et mis au point, sur la base des documents nouveaux qu'il a examinés et transcrits, celle érablie par Vaccarone. Cf. O. ZANOLLI, Les testaments des Seigneurs de Challant, dans BAA III, Aoste 1974 (rome l"), et BAA IX (rome II), Aoste 1979. 6 Il est intéressant de remarquer que, lors des rroubles suivis à la morr de François premier comte de Challam et des exploits de ses fìlles Marguerite et Carherine, soure– nue par Pierre d'Introd, l'Abbaye avair habilement conclu d'échanger le fìef de Graines avec le due Louis de Savoie pour d'aurres fìefs valaisans. Mais cet accorci fur cassé par la Chambre des Comptes, qui le jugea lésif des intérets ducaux (cf. le regeste n° 12 du présent invenraire). 7 À cause du manque d'investiture de part de l'Abbaye, le comte de Challanr per– dir le procès inrenré conrre !es communaurés de Brusson et d'Ayas afìn de !es conrraindre à lui verser l'aide dorale, relevanr, au rotai, à 4 florins d'or pour chaque feux (cf. L. VACCARONE, Scritti... , ci r., p. 45 et n. 1). Compre tenu du nombre des focages compurés à l'époque, soit 27 pour Brusson et 48 pour Ayas, le montant rora! se chif– frait à la belle somme de 300 florins d'or (cf. LIN COLLIARD, Les feux et la popu!ation d'Aoste en 1720, dans BAA XVI, Aoste 1985, p. 264).

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