- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

374 Jean-Auguste Voulaz Maurice, soit à identifier avec le territoire de Corliod (Coriou en patois, hameau de Challand-Saint-Anselme), non loin du chateau de Graines, clone vraisemblablement entouré des terres de Saint– Maurice et plus à la portée d'un feudataire habitant la basse Vallée d'Aoste. Ce n'est là, évidemment, qu'une hypothèse. 14 Quoi qu'il en soit, ce n'est qu'à partir de la reconnaissance passée par Godefroi de Challant en 1263 15 qu'on peur identifier clairement · plusieurs terres de Saint-Maurice situées dans la Vallée de l'Evançon, telles que les "montagnes" de Palasine, Soremont et Fontesin (Pala– jeuna, Salamon et Fontujùn en patois) et les terres de Vollon. Quant aux confins du fief, il n'est pas aisé de les reconnaitre avec précision. À ce propos, est-ce qu'il auraient subi des variations au cours des temps? Certainement, ils étaient plus amples que ceux des paroisses de Brusson et d'Ayas. Outre qu'une partie de la haute vallée du Lys et de l'ancienne paroisse de Ville-Challant, peut-étre englobaient-ils aussi, à l'origine, le territoire d'Emarèse et de Moron sur Saint– Vincent. Or, malgré les indications qui ressortent des documents (toponymes, oronymes etc.), il ne nous a pas encore été possible d'identifier de façon certaine le torrent de Myoz (ou Miroz ?), ce qui permettrait de fixer, au moins, le confin entre le fief de l'Abbaye et le territoire que les Challant tenaient du comte de Savoie, ayant comme centre juridictionnelle chateau de Ville. Encore faudrait-il établir de quelle façon le territoire de la paroisse de Verrès pouvait servir de confin, «du c6té d' en bas» 16 au fief de Graines, sans admettre que le territoire situé à l'envers de l'ancienne paroisse de Ville-Challand, depuis la tour de Bonod (dont la fonction est loin d'étre claire) jus- 14 J.-A. Due, HEA I, cit., p. 271, propose Corléans à Aoste, ce qui, du point de vue étymologique, nous parait moins probable. 15 Ibidem, p. 373. Une copie de ce document se trouve dans le Fonds Challant, Vol. 133, mazzo l 0 , doc. n° l. 16 C.f. le regesre no 11 de 1437, en ce qui concerne !es limires du fìef dont le comre François de Challant passe reconnaissance à l'Abbé Pierre Fornéry.

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