- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

392 Jean-Auguste Voulaz que d'ailleurs elles n' étoient appuyées que sur une vieille reconnois– sance de 1263, prescrite par l'espace de tems écoulé depuis cette époque jusqu'en 1661 etc. Il ne fut pas difficile à l'Abbé Claret, pour lors procureur, de répondre au dit mémoire par un autre où il faisoit voir que les Comtes de Challand, dans leurs reconnoissances en faveur du Prince, n'avaient jamais compris expressément le chàteau de Saint Martin de Graines etc. et qu'ainsi la sentence de 1696, portée d'ailleur à l'insçu de l'Abbaye, n'étoit fondée que sur elle mème, qu'au contraire non seulement les Lenoncourt et les Madruces, légirimes possesseurs cles fiefs de la famille de Challand, mais les vrais Seigneurs de Challand avoient toujour reconnu tenir le fief en question de l'Abbaye, d'où il s'ensuyvoir que les reconnoissances cles Lenoncourt n'étoient nulle– ment collusoires et qu'il n'y pouvoit avoir aucune prescription, vu surtout que le Comte actuel reconnoissoit encore ce fief par ses lettres et que ses prédécesseurs en avoient acquitté les censes jusqu'en 1696 etc. Ce mémoire, présenté en 1726 à Sa Majesté, fit qu'elle ordonna à san Ministre De Mellarède d'écrire de sa part à l'Abbé, le 26 juin, que l'Abbaye pouvoit s'addresser à sa Chambre cles Comptes pour lui demender jusrice. Voyés toutes ces lettres et mémoires cottés ici no 24. <762> 1727. No 25 - Chàteau de Graines - Origina!. LAbbé Charleri et le Chapitre donèrent, le 20 janvier de cette année 1727, procure à Mrs Gibsren et Claret, et à l'un seul à défaut de l'autre, pour solliciter à Turin, devant le Roi, ou sa Chambre cles Comptes, la permission de faire reconnoitre le fief de Graines etc. En conséquence de quelle procure le dir procureur Claret pré– senta le 13 mars suivant sa requète à la Chambre cles Comptes à l'ef– fer d' en obtenir dite permission, dans la quelle requète il alléguoit toutes les reconnoissances cottées ci dessus pour prouver le long pos– sessoire de l'Abbaye. La Chambre cles Comptes ayant ordonné que la dire requette fut