- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997
Bibliographie 435 de physique au Grand Séminaire, journaliste, Vescoz entreprit une brillante carrière scientifìque. Il s'intéressa, avec un égal succès, à la botanique, à la zoologie, à la miné– ralogie, à la météorologie ; dans ses loisirs il ne négligea pas l'histoire et l'archéologie. Son renom de savant lui valut de nombreuses et impor– tantes attestations d'estime; mais son caractère le portait à s'effacer. Par son savoir, ses ouvrages, sa personnalité, Pierre-Louis Vescoz, comme l'a justement relevé Jules Brocherel, est digne d'erre placé parmi les serviteurs !es plus émi– nents de notre Pays. C'est à Jules Brocherel que revient le mérite d'avoir tracé, le premier, le portrait fìdèle de son ami intime, bien que la différence d'age entre !es deux savants fut remarquable. L amour pour les sciences naturelles, pour l'alpinis– me, pour l'habitat valdòtain unis– saient !es deux hommes. I..:écrit que Brocherel a consacré à l'illustre savant à l'occasion de son décès est bien plus qu'une commu– ne nécrologie ; par son étendue et son exactitude, il s'agir d'un véri– table essai scientifìque sur l'ceuvre de Pierre-Louis Vescoz. Il est tout à fait nature! que dans un semblable contexte la Géographie du Pays d'Aoste y trouve sa part fort hono– rable. C'est pourquoi nous n' avons point hésité à reproduire, dans ses lignes maìtresses, ce que Brocherel a relaté au sujet de cet ouvrage. Dans son style brillant et inconfondible, il en a tracé un profìl fìdèle quant à sa genèse et surtout en ce qui concerne sa structure et sa valeur. Cédons donc la parole à Jules Brocherel: Depuis déjà son stage au séminaire d'Aoste, l'abbé Vescoz avait démontré un penchant marqué pour les sciences exactes et pour les lettres. Nommé vicaire à Cogne, en 1866, il y trouva le curé Chamonin, bota– niste et alpiniste passionné, et le rec– teur ]ean-Pierre Carre!, élevé à l'école austère de l'érudit chanoine Georges Carre!, son onde. Le jeune vicaire ne pouvait souhaiter une compagnie mieux assortie pour attiser le feu sacré de l'étude et du ficond travail. De ce trio de prétres cultivés ne tarda pas à germer la Perite Société Alpine de Cogne, un club en minia– ture, pas très solide en finances, mais doté d'un fonds inépuisable d'idées et d'enthousiasme. Et le cénacle, logé dans un humble presbytère de mon– tagne, jìt bien vite parler de lui, en s'attirant les sympathies des alpinistes et des savants. En sa qualité de cadet, l'abbé Vescoz était tout désigné à rem– plir les fonctions de secrétaire, d'au– tant plus qu'il se trouvait étre l'unique des trois possédant une p lume travailleuse et facile. Le sujet habituel des conversations
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