- Academie de Saint Anselme - Nouvelle Serie - 01/01/1997

56 Claudine Remacle début du XX_e siècle, on vivait encore à l'étable pendant l'hiver dans de nombreuses communes valdòtaines: Bionaz, Oyace, Champor– cher, Gignod, Brusson, Cogne, 17 etc. Ce genre de vie était probable– ment presque généralisé au Moyen Age. Cependant, entre le xve et le XVIIIe siècle probablement, le logis de l'homme se déplace dans la maison, car le foyer se fixe: 18 l'àtre supplante les feux ouverts sans cheminée et les espaces réservés uniquement à l'homme se multi– plient. A la simple maison focale, parfois proche de l'étable ou bien située dans un édifice séparé, s'ajoutent le poèle, puis un couloir d'entrée, un escalier intérieur, une ou plusieurs chambres à provi– sions et beaucoup plus tard cles chambres à coucher (XIX e siècle, mais plus souvent encore au XX_e siècle). Dans les édifices ruraux, la com– munication entre les différents étages cles bàtiments s'effectue par l'extérieur en profitant de la pente du terrain ou d'escaliers construits en façade, sauf à Cogne où existe dans toutes les maisons une cor avec un escalier intérieur. Au fil cles siècles, les demeures cles notaires, cles ecclésiastiques ou cles gros propriétaires fonciers apportent les innovations et leurs mai– sons annoncent, en quelque sorte, ce que sera la maison-type de l'agriculteur-éleveur un siècle plus tard. Les phases de construction Les édifices ruraux antérieurs à 1550 ne portent presque jamais de millésime. Après le recensement cles maisons d'une commune, les chro– nogrammes sont sélectionnés selon leur position. Leur tri par 17 A Cogne, la cohabitation à l'étable était permanente, c'est-à-dire que la famille séjournait à l'étable, hiver comme été. 18 J.-M. PESEZ (1986), Le foyer de la maison paysanne (XI<-XV< siècles), in Archéologie médiévale, FRA, 16, pp. 65-92.

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